7,25/10
Moins directement audacieux que d'autres films de Malle, Atlantic City séduit précisément parce que l'histoire en apparence peu originale est parsemée de petites touches caractéristiques, notamment dans la peinture délicate d'une perversité ordinaire, presque banalisée, dont le très viril Burt Lancaster devient le porteur paradoxal. Ce sont en effet son personnage et son interprétation qui confèrent au film une douceur presque dénuée de cynisme que l'on n'aurait jamais cru retrouver dans un film « américain » sur la drogue, et assurément Atlantic City contribue singulièrement à rappeler à quel degré il fut un acteur exceptionnel, particulièrement passionnant dans ses rôles des années 1970 (pour Altman, Cavani, Bertolucci, Visconti...).