Attack Force par ninik

Attention, la note ne correspond pas à la qualité du film (faudrait mettre une note négative), mais au plaisir nanar ressenti !!

Avant toute chose il convient de parler de l'histoire (si, si c'est important !) co-écrite par Steven Seagal. Car nombre de nanardeur néophyte pensent que le scénario d'un nanar est basique et bas du front - soyons honnête ils ont quand même souvent raison...
Mais, parfois, comme dans le cas de la perle qui nous intérèsse, on se retrouve avec un scénario à côté duquel le plus hermétique des David Lynch devient un exemple de scénario primaire - sauf que le grand Lynch nous entraîne dans un voyage dans son univers, certes difficilement accécible mais cohérent et empli de sensations uniques... Dans le cas du nanar tel que notre Attack Force - rien que le nom impressionne - on a bien droit aux sensations uniques - certaines mauvaises langues diraient heureusement - mais pour l'univers cohérent et tout, on repassera - c'es la différence entre un vrai auteur et un scénariste nanardeur sous acide... Ici on s'immerge tellement profondément dans le portnawak incompréhensiblement débile que le risque de noyade n'est jamais loin...
Mais de quoi parle donc ce truc ? vous demandez-vous avidemment après une telle préface préparatoire...
C'est en fait une bonne question car j'avoue sans honte ne pas être vraiment sûr...
Steven y incarne un commandant de l'armée américaine bouffi et aux cheveux longs - d'une crédibilité rare donc - qui, au début du film, garde apparemment un entrepôt que des gens attaquent pour y dérober un truc - me demandez pas ce que c'est... Les assaillants, ayant de super reflexes et des lames vachement dangereuses, finissent par se faire rétamer par Steven et un hélicoptère. Steven regarde ce qu'on a essayé de voler et, pas content du tout, télephone à ses supérieurs pour les engueuler. Les supérieurs en question, mécontent de se faire gronder par Steven, l'envoie en France - enfin, on nous montre de la France une photo aérienne de la Tour Eiffel, à part ça les lieus de l'intrigue sont une rue et des catacombes, ainsi qu'une chambre d'hôtel et un bar, le tout se trouvant dans Dieu sait quel pays d'Europe de l'Est (top crédibilité donc !) - pour une mission d'entraînement, ce qui le fait par hasard croiser les copains des assaillants du début - les aléas du scénario nanardesque sont quand même bien fait... Enfin je dis qu'il croise les copains des assaillants mais on en est pas vraiment sûr, vu qu'il n'est plus jamais question de la fameuse attaque, mais comme les mecs utilisent les mêmes lames et ont les mêmes super-reflexes, on le suppose quand même...
La fameuse mission d'entraînement de Steven consiste à s'occuper de trois abrutis qui semblent plutôt issus d'un sous-amercan pie que de Rambo. M'enfin c'est pas grave vu qu'ils ne font pas long feu, la veille de leur entraînement ils vont dans un barre à putes, en choisissent une pour leur faire la fête et, arrivé dans leur chambre d'hôtel, elle fait un effet spécial tout pourri - en sur-impression sur ses yeux il y a un clignement bizarre type serpent, qui deviendra le signe distinctif permettant de reconnaître les méchants - avant de les égorger avec force giclées de sang et gros plan sur des blessures béantes pas super bien faîtes - détails qu'on retrouvera tout le long du film, plutôt sanglant voire gore par moment - avec une lame apparue comme par magie hors de sa manche quasi transparente...
Steven, pas content, décide donc d'enquêter et de péter la gueule des vilains qui ont fait ça ! S'ensuit donc nombre de découvertes, en vrac et dans le désordre un complot de la CIA - on est dans un Steven quand même ! - , une drogue qui rend super dépendant, super agressif et super fort créé par deux scientifiques - un jeune proxénète cool et je-m'en-foutiste et une blonde bimbo habillé court ou moulant selon le cas qui est aussi une super warrior de la mort capable de valser à travers deux murs en béton et de se relever sans une égratignures et qui aide Steven quand elle ne l'embrasse pas (top crédibilité !).
Bon, jusque là, c'est portnawak et ridicule, me direz-vous, mais pas de quoi pousser mémé dans les orties niveau complexité ! Erreur ! Car le fameux complot, on sait pas à quoi il sert, mis à part qu'ils veulent tuer Steven à cause de ce qu'il sait (scène d'anthologie où un commando armé attaque la maison où se terre Steven, son pote et la bimbo et où bien sûr ils se font massacre, mais pas que par les trois héros, des soldats inconnus en tuant d'autrees de temps en temps (des figurants s'étant gourré de plateau, sans doute)) mais, après avoir échoué, Steven les appelle et leur chef et Steven planifie une opération pour aller casser la gueule aux drogués mutants !?
Il y a la drogue aussi. Au début les héros ne savent pas à quoi elle sert et, pour la tester, ils l'injectent au proxenete qui, du coup, est assez baleze pour tuer tous le monde est partir... Mais ensuite Steven sait tout d'elle et explique à tous le monde comment savoir si quelqu'un est drogué...On ne sait pas trop pourquoi le scintifique est proxenete, mis à part qu'au moins deux de ses filles sont droguées et du coup super fortes et violentes et tuent leur client - là aussi, on ne comprend pas bien l'intérêt... Le scientifique parle de tests mais aucun ne sont nécessaires... Il travaille pour une nana court vêtu aux motivations qu'on califiera de flous pour rester polie, bref c'est n'importe quoi. En même temps pas autant que des scènes comme celles où les héros trouvent des traces de drogue dans les réserves d'eau et se décident à tuer les méchants dans l'urgence et, au fin fond de leur repère, trouve un ordinateur leur faisant découvrir qu'ils déversent de la drogue dans les réserves d'eaux, et là ils sont consternés et en colère devant tant de vilénie... Ben oui mais ils le savaient déjà non ? Et puis bon, il y a les méchants drogués, d'accord... Mais il y a les pauvres types qui n'ont fait que boire un verre d'eau aussi... Ceux là attaquent aussi les héros, normal, mais, plus surprennant, ils ont aussi des lames cachées dans la manche - la drogue les a sans doute fait pousser ! Et les gentils, vous croyez qu'ils chercheraient un antidote, un truc comme ça, qu'ils essaieraient de les assomer pour les soigner plus tard ? Ben non, une balle dans la tête ! En même temps c'est efficace, ils ne sont plus drogués ensuite...

Est-ce le seul atoût de ce film, son scénario ? Que nenni ! Car comme tous Steven qui se respecte, il y a de l'action ! Et quelle action ! Des accéléré tout pourri pour montrer les supers pouvoirs des méchants, les petites foulées de Steven au ralentis pour montrer qu'il est super cool et super fort, les katas tout pourri de Steven en gros plan, ainsi que des gros plan de son visage tout bouffi pendant qu'il les fait, censé montrer sa résignation et sa détermination (je défie quiconque de rester sérieux pendant la scène !), et des gens qui traversent des murs en plâtre tout mal fait !


Un autre élément nanardesque est, en général, les dialogues... Cette perle ne déroge pas à la règkle car on y trouve d'une part des dialogues tout pourri et inutiles - genre le medc de la cia qui demande à la bimbo de faire semblant d'être ami avec Steven pour le trahir, elle accepte mais après on en parle plus et elle fait bien plus que semblant d'être amis - et, surtout, les dialogues philosophico nanardesque de ce grand Steven, débités avec l'expressivité d'une machine à laver - grandiose !

Vous l'aurez compris, voici un nanar à surtout ne pas manquer !