Deux producteurs de cinéma fauchés (Jean-Pierre Darras et André Pousse) espère se refaire en proposant à Claude Brasseur la réalisation d'une pseudo oeuvre érotico-intello...rien d'autre, en fait, suivant les réalités du tournage, qu'un porno basique.
Gérard Pirès entame une satire plaisante d'un genre alors en plein essor dans les salles de cinéma. On s'amuse des exigences artistiques du metteur en scène croyant encore pouvoir tourner une "oeuvre" et de l'alibi intellectuel spécieux derrière lequel se cache une entreprise mercantile. Toutefois, le caractère mordant de la comédie et l'ironie du cinéaste s'estompent pour laisser la place à une simple farce, volontiers portée, sujet oblige, sur la gaudriole.
Drôle mais moins impertinent, le scénario devient une succession de scènes décrivant un tournage foireux avec ses contingences techniques et humaines qui stigmatisent l'argumentaire grotesque du cinéma porno. Sans argent, ni savoir-faire, renonçant à ses ambitions artistiques, Manuel improvise dans la confusion des séquences ridicules.
On ne s'offusque pas des images et des propos graveleux qui sont un des arguments de la comédie de Pirès, mais on peut regretter que cette dérision parodique attachée au genre porno ne se décline pas de façon plus astucieuse et caustique.