Sortie en fin d'année 1954, cette production franco-italienne - enfin, principalement italienne puisque tournée en Italie avec un staff et un casting principalement italien - fait écho au film de Douglas Sirk, Le Signe du païen, sorti quasiment le même jour aux États-Unis, qui traitait également d'Attila. La version hollywoodienne avec Jack Palance et Jeff Chandler ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable, et celle-ci non plus ne risque pas de me rester en mémoire... Ce n'est pas long, 1 h 15 tout juste, mais on s'ennuie du début à la fin, sauf bien sûr si on aime voir Anthony Quinn crier et grimacer tout en portant des tenues ridicules.
Comme dans tous les péplums à petit budget, il y a beaucoup de parlotte dans des décors de carton-pâte hideux et peu d'action, la bataille finale (5 minutes montre en main) opposant à peu près une cinquantaine de figurants dans chaque camp. Et puis Sophia Loren, pourtant sublime dans ses robes de princesse moulantes, est honteusement sous-exploitée ! On la voit une fois dans les 45 premières minutes, et elle meurt lamentablement à la fin après s'être fait jeter comme la dernière des roulures par ce salaud d'Attila... Non mais vous y croyez, vous ???