Bouc émissaire professionnel, c'est évidemment Benjamin Malaussène qui paraît être le coupable des explosions meurtrières qui prennent lieu juste avant Noël « Au bonheur parisien », le grand magasin où il travaille. Pour ne rien arranger, sa famille atypique commence à attirer l'attention des services sociaux. Heureusement grâce à l'aide de la journaliste « Tante Julia », notre bouc va pouvoir tenter de s'en sortir.
Ce film reprend avec une certaine justesse le premier des romans de la saga Malaussène de Daniel Pennac. L'histoire est plutôt bien préservée, la petite folie de l'univers est toujours présente, les personnages sont toujours attachants… Les petites choses qui avaient fait que j'avais apprécié ma lecture sont conservées dans ce film. Il n'y a évidemment pas de miracle et ce qui pouvait poser problème dans le roman est toujours là : la narration est un petit peu décousue et l'enquête est évidemment très légère. Mais ce n'est pas ce qui fait que l'on apprécie les aventures de notre bouc. Non, on retiendra avant tout le sourire qu'il retrouve toujours malgré les coups durs. On retiendra les quelques bons mots, les situations cocasses et l'absence de prétention générale.
Ajoutons à cela que l'ensemble est bien filmé et que les acteurs — convaincants — sont plutôt bien choisis et nous obtenons de quoi passer un bon petit moment au cinéma. Une heure et demie est d'ailleurs une bonne durée pour cette histoire qui en profite pour garder un rythme soutenu tout du long et se développer sans réelle contrainte. Ainsi, si vous appréciez les romans de Pennac ou si vous avez envie de ressortir de votre cinéma préféré avec le sourire et sans prise de tête, Au bonheur des ogres est un film que vous ne devriez pas manquer.