Un aventurier est accosté par une jeune femme afin qu'il l'aide à retrouver son frère, prisonnier politique. Mais cela cache bien d'autres choses.
Au bord du volcan, titre français stupide car il n'y volcan, ni tigre (pour reprendre le nom original) fait partie de ces films d'aventures des années 1950, voire antérieurs, où les pays étrangers qu'on ne situait pas sur une carte avaient quelque chose d'exotique. Là, il est question d'Albanie, mais ça ne retire en rien que c'est raté.
C'est (co)produit par Van Johnson, qui voulait sans doute se donner un rôle à la Kirk Douglas, mais il faut dire que là, il n'a aucun charisme, mais que son alchimie avec la belle, incarnée par Martine Carol, ne fonctionne pas du tout. Alors que les quelques minutes de présence de Sean Connery (huitième rôle) donnent plus bien de présence, même sa première apparition consiste à vouloir violer la jeune femme. On va dire poliment que c'est une autre époque...
Pour parler de Martine Carol, c'était sans doute la grande star française de l'époque, avant Brigitte Bardot, et son apparition est une des rares choses à sauver du film, non seulement par son peps, le fait qu'elle mélange l'anglais et le français quand elle s'affole, et qu'elle y apparait sein nus lorsqu'elle va se baigner dans le plus simple appareil, devant l'air placide de Van Johnson. Scène qui a fait scandale, au point qu'en Amérique, le même plan lui donne un bikini.
C'est dire à quel point le film est sans intérêt, caricatural (c'est limite si les Albanais sont montrés comme des demeurés), et que Sean Connery ainsi que Terence Young cracheront sur le résultat bien plus tard. En tout cas, le destin leur a donné raison, puisque ces deux hommes furent destinés à se rencontrer à travers un certain 007...