Pour le cinquantième anniversaire de la Révolution d’Octobre, Pelechian réalise cet essai fulgurant, dix minutes expérimentales, au rythme d’un montage effréné fait d’images d’archives, extraits de fictions préexistantes et prises de vues réelles, bref de sources infinies, assemblées ici dans un catalogue endiablé, quasi subliminal. La musique et les divers effets sonores remplacent les commentaires. Aucune voix en effet, aucune donnée offerte pour servir de repère ni délimiter le contexte. Ça semble inspiré de Vertov (L’homme à la caméra) et avoir inspiré Reggio (Koyaanisquatsi). Il y a ce même désir de vitesse, d’image perturbée et de gravité générale. Rien d’étonnant à ce que le film se ferme sur le visage d’un enfant, ce même visage qui ouvrira Nous, deux ans plus tard.