Kill Bible
"On dirait un Kill Bill belge", me disait une amie lorsque je lui résumais le pitch de Au Nom Du Fils. Oui, mais alors un Kill Bill sans le rythme trépidant, sans la variété, sans l'invention...
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le 4 juin 2014
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La critique contre l'Église catholique à travers ces représentations de bigots abrutis par leurs croyances aveugles, on la connaît par cœur. La moitié du film consiste en la répétition systématique de ces lieux communs : c'est d'une originalité ! On a compris dès la 9ème minute, après cette interminable première séquence de radio, qu'on a affaire à un réalisateur qui revendique la lourdeur impressionnante qu'il nous inflige. Bon, ce n'est pas le pire... La suite du scénario consiste en une vaste entreprise de vengeance, menée par la mère d'un gamin abusé par un prêtre. Comme si la révélation de la pédophilie dans l'Église était un incroyable scoop. S'en suivent des séquences où cette bonne pratiquante flingue un à un les prêtres accusés de pédophilie, dans des mises en scène grossières, qui ne font rien avancer ni à l'histoire, ni à la compréhension du personnage.
Ça se prétend sulfureux, mais tout ce qu'on voit, c'est un aspirant-Tarantino loin d'avoir l'audace de son ambition de réalisation, sur un scénario épais comme du papier à cigarette et qui, plutôt que de provoquer par des caricatures grandiloquentes, ennuie par ses clichés et ses personnages vides, pour lesquels on ne parvient à avoir aucune empathie. Même son humour noir fait à peine sourire.
On sauve : Astrid Whettnal, qui défend bien son rôle malgré le peu d'intérêt qu'il suscite, les autres comédiens qui font leur boulot avec dignité, et quelques vagues moments de direction artistiques un peu sympas.
Créée
le 7 juin 2016
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