Le film raconte l'histoire des " Quatre de Guildford " dont Gerry Conlon, qui durant les années 70, ont été arrêté et ont été victimes d'un complot de la police pour enfin être condamnés à tord pour des attentats commis par l'IRA. On suit donc le parcours de Gerry de la rue à la vie en prison. Et wouah, quelle claque mes aïeux !
Sheridan nous pond ici, selon moi, un chef d'oeuvre. Ce film est avant tout je trouve, réaliste mais surtout, il arrive à combiner plusieurs plans dans un même film, là où beaucoup d'autres n'y arrivent pas, c'est à dire un film politique, film de procès, film de prison, film sur la famille, Au nom du père est tout cela à la fois.
Le film nous donne beaucoup d'affection pour le jeune Gerry, naïf, drôle et sympathique, jusqu'à la partie plus sombre du film à partir de l'interrogatoire, où l'on reste obnubilé par tant d'injustice, et d'impuissance.
Mais le principal thème du film est tout de même la relation père-fils, et c'est là qu'est la grande force de l'oeuvre. Une relation tellement sincère, dure et complexe, merveilleusement, exceptionnellement bien orchestrée par Pete Postlethwaite et surtout Daniel Day-Lewis, qui est juste bluffant, magistral, émouvant. (Qui aurait pu se conclure par un Oscar mais y'avait du lourd en face, notamment Tom Hanks et Liam Neeson). N'oublions pas Emma Thompson qui est elle aussi très grande dans Au Nom du Père, droite, sincère et impliquée comme personne.
Au Nom du père est donc un film, que dis-je ? Un immense film, mêlant les thèmes, les émotions et les prestations de grande classe. Une des meilleures œuvres que j'ai pu voir.