Au nom du père. Réalisé par Jim Sheridan. Fidèlement adapté de l'histoire des Quatre de Guildford avec Daniel Day-Lewis.


Au nom du père raconte l'histoire de Gerry Conlon, contraint de devoir aller à Londres et se fait arrêter à tort par la police pour les Attentats des pubs de Guildford. Le film nous montre les méandres de ce que nous ne savons pas, de ce que nous nous refusons de savoir. L'histoire d'innocents dont la vie a été volée à cause de l'opinion publique et du système judiciaire tellement occupé à remplir les quotas et de fournir une punition rapide et du gouvernement qui cache l'infecte vérité pour ne pas perdre la face.


Le film nous fait passer par plusieurs émotions grâce à chacune de ses scènes qui sont mise en valeur au maximum de leurs capacités.


La scène du tribunal nous fait pleurer et nous fait éprouver une haine envers le système chaotique représenté par le jury, le public, le gouvernement et les policiers. On a envie de voir les responsables de cette justice partiale être punis (d'ailleurs j'espère que les responsables réels de cet événement ont vu le film pour se rendre compte de l'erreur qu'ils ont commis). Et cette scène est rendu insoutenable par le sentiment d'injustice de voir toute une famille se faire condamné avec des faux faits pour satisfaire une envie revancharde, le tout avec une musique qui fait de cette scène un véritable pincement de cœur.


La scène de l'interrogatoire est dérangeante et nous présente un système auquel nous n'avons pas envie de croire, la violence policière au service d'un système préférant remplir un quota pour satisfaire, une fois de plus le peuple qui crie vengeance. Le tout en plus d'offrir l'une des meilleures scènes de Daniel Day-Lewis.


Toute la séquence en prison est un champ libre pour une relation père-fils touchante avec un fils cherchant à se raccrocher à ce qu'il lui reste et un père à l'optimisme désespéré. La prison étant aussi la mise en abyme du conflit Irlandais-Britannique et le prolongement injuste de ce qui arrive à Gerry et sa famille. Pour finir sur l'optimisme du père pour la vraie justice se transmettant à son fils résigné pour lui permettre de continuer la lutte pour la vérité.


Et la dernière scène au tribunal et du dénouement tant attendu arrive en satisfaction. La joie de voir enfin la liberté retrouvée des protagonistes dont 15 ans ont été volée par le dit système. Voir cette justice revenu est un véritable spectacle d'émotions après tous les événements passés dans le film.


Toutes ces émotions sont portées par les acteurs, Daniel Day-Lewis, Pete Postlethwaite et Emma Thompson chaque scène est un véritable théâtre pour leurs talents. Ainsi nous voyons des personnages subir, pleurer, souffrir et émouvoir. Chacun devient littéralement le personnage qu'il incarne. Renforçant le réalisme dérangeant du film et donnant au film une véritable force.


Au nom du père dénonce un système tout en racontant les événements avec tendresse et émotion.


Un chef-d'oeuvre dramatique qui je l'espère, aura un effet sur ces situations. En espérant que ce film aura eu un effet sur ce qu'il dénonce.

Créée

le 16 sept. 2015

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Housecoat

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