Lost City Of Série Z

Au pays de la magie noire est une série B asiatique datant de 1977 que l'éditeur Bach Films nous exhume en double programme avec le DVD de Le Justicier contre la reine des crocodiles. Un bis bien vieillot mais qui possède par instants un certain charme désuet et quelques scènes dignes des meilleurs nanars..

Le film raconte l'histoire d'un jeune bellâtre à moustaches qui part pour une île perdue proche de Bornéo afin de tenté de retrouver son oncle disparu en avion avec une cargaison de bijoux. Sur place il devra faire face à une secte conduite par Abdullha un puissant sorcier tout en tombant amoureux de la grande prêtresse adoratrice du dieu serpent.

Super mixture de cinéma bis , le film de Tony Liu Jun Guk et Lee Tso Nam (Il fallait bien s'y mettre à deux) combine film d'aventures, romance à l'eau de rose, bastons et kung-fu, fantastique, érotisme, horreur, exotisme tribal, comédie et même un léger soupçon de thriller le tout avec des sorciers, des lépreux, des femmes transformées en vampires, des voyeurs mangeurs de bananes et des amazones à la toison broussailleuse. Malheureusement et très objectivement le film est globalement plutôt mauvais et outre le plaisir coupable de ses aspects les plus Z c'est l'ennui qui prédomine passé l'amusement des premiers instants. Le film n'est pas assez mauvais pour entrer dans la catégorie des nanars les plus réjouissants mais il offre tout de même de sacrés bons moments de rigolade sublimés par une version française vraiment calamiteuse. Le méchant en fait des tonnes et ponctue le moindre petit dialogue d'un gros rire diabolique et certaines répliques frôlent l'absurde comme cet indigène qui hurle "Au secours je coule " alors qu'il est assis dans cinq centimètres d'eau.... Au pays de la magie noire demeure au bout du compte un gros bis plutôt rigolo dans ses nombreuses maladresses et ses aspects les plus ringards.

Au pays de la magie noire se situe à cette mince frontière entre le vrai mauvais film et le bon vrai nanar , mais globalement le spectacle aussi bancal soit-il reste réjouissant.