Nanar de première. Cote nanar 8/10

Le scénario lui-même vaut le détour et je commencerai par un résumé du film emprunté au site psychovision : « Ling Wha Ning apprend que son oncle s'est écrasé en avion sur une île mystérieuse près de Bornéo, l'île de Soba .Le vieil homme transportait une importante cargaison de bijoux. Ling décide de partir à sa recherche, mais le pauvre est à peine débarqué dans la jungle qu'il est confronté à une tribu de lépreux cannibales. Il apprendra par l'un d'entre eux, mourant, que l'île est sous l'emprise d'une secte dirigée par le méchant sorcier Abdullah. Pourchassé et blessé par ce dernier, il sera recueilli, sur le point de mourir, par une jeune indigène qui s'avèrera être Filola, la gentille prêtresse de la fameuse secte. Les deux tourtereaux vont tomber amoureux et se vouer fidélité (cependant, pas stupide, la prêtresse jette un sort à son amant). Mais pour sauver la vie du frère de son aimée, le pauvre Ling doit retourner à la civilisation, non sans avoir promis de revenir sauver sa belle. Evidemment, à peine arrivé en ville, le salaud oublie sa promesse et se tape tout ce qui bouge. Malheureusement pour lui, toutes ses conquêtes meurent mystérieusement, et Ling, accompagné d'un policier, est obligé de retourner sur l'île. » Voilà un film proprement ahurissant qui mélange les genres (films de kung-fu, film d'aventures dans la jungle, film érotique, film d'épouvante) et aligne des séquences un peu n'importe comment : des lépreux cannibales, un duel de sorciers, de jolies indigènes batifolant toutes nues dans l'eau… Le réalisateur n'hésite pas à piquer la musique des films de la Hammer pour souligner les moments d'angoisse ! La copie (très mauvaise) édité par Bach films sous le titre Au pays de la magie noire, et donnée en complément de programme du film Le justicier contre la reine des crocodiles, n'existe qu'en VF ce qui accroît le comique de l'affaire notamment quand un jeune garçon de la tribu rentre chez lui en fredonnant « Frère Jacques » ! Nous sommes ici en présence d'une véritable aberration cinématographique qui, de ce fait, peut prétendre entrer dans la catégorie des meilleurs nanars ! À noter que le film est sorti en France à destination des salles de quartier en août 1977 sous le titre L'infernale poursuite au pays de la magie noire.