Un interrogatoire la nuit dans un poste de police à cause d’un cadavre retrouvé. Si le fond de l’histoire n’est pas poussé, c’est son absurdité qui l’est. Si l’on connaît Quentin Dupieux on est prévenu. Le réalisateur est un spécialiste de l’humour noir et ses œuvres sont d’une singularité qui déroute. Si Benoît Poelvoorde et Grégoire Ludig du Palmashow se partagent l’affiche, Dupieux ne lésine pas sur le reste du casting avec Marc Fraize, Orelsan, Philippe Duquesne ou Anaïs Demoustier. « Au Poste » ne cherche pas la linéarité et va sans cesse renvoyer paître nos théories et compréhensions. Entre réalisme et pur imaginaire, sans jamais fixer une ligne temporelle et sous airs de huis-clos, « Au Poste » est une farce sans limite. Le mieux est d’aller vous faire votre propre avis, à condition d’être très ouvert sur la déconstruction, car le film est complètement barré.