Adieu
À vrai dire, je n'avais même pas envie d'écrire sur ce film, qui ne m'intéresse pas outre-mesure. Mais voyant une déferlante de critiques élogieuses, j'ai quand même eu envie d'apporter un...
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Le film se déroule en 1920, deux ans après la fin de la guerre de 14-18. Albert Maillard (Albert Dupontel) est interrogé par un officier de la Gendarmerie (André Marcon), après avoir été arrêté au Maroc où il a fui ses créanciers.
Albert Maillard est un ancien soldat qui, pendant la guerre, qui a dû la vie sauve à un autre jeune appelé, Edouard Péricourt (Nahuel Pérez Biscayart).
Édouard Péricourt, fils Marcel Péricourt (Niels Arestrup), un grand bourgeois qui a toujours rejeté son fils, était un dessinateur génial et fantasque jusqu’à ce qu’il devienne, une « gueule cassée », tout le bas de son visage ayant été emporté, après qu’il soit venu en aide à Albert Maillard, par un éclat d’obus. Le jeune homme, désespéré par ce qu’il est devenu, supplie Albert de changer son identité pour celle d’un de leurs camarades décédés, afin que sa famille ne le retrouve pas. Tous les deux fuient aussi un autre ennemi, Henri d’Aulnay-Pradelle (Laurent Lafitte), l’adjudant qu’ils ont vu tuer deux aspirants envoyés en éclaireurs devant leurs yeux.
Pour payer la morphine dont Edouard est devenu dépendant, Albert et lui, aidés d’une gamine du nom de Louise (Héloïse Balster), qui s’est improvisée interprète d’Edouard, montent une arnaque visant à vendre aux municipalités des monuments aux morts qui resteront à l’état d’esquisses.
De son côté, l’ex-lieutenant Pradelle devient le bras droit du vieux Péricourt et épouse sa fille, Madeleine, la sœur d’Edouard (Emilie Dequenne), afin de monter une escroquerie d’un tout autre calibre que celle d’Albert et d’Edouard : récupérant les corps des nombreux soldats morts et enterrés sans sépulture sur le champ de bataille il signe avec l'État un juteux contrat qui prévoit de réinhumer dignement les cadavres dans des cimetières militaires. Mais, au lieu de cela, il utilise des milliers de cercueils raccourcis, parfois remplis de terre et de cailloux, voire de cadavres de soldats allemands, pour s'enrichir sans scrupule.
Mon opinion
J’ai longtemps retardé le visionnage de ce film qu’une de mes amies m’avait prêté en DVD car je craignais que certaines images ne soient difficiles à supporter. Sur ce plan, je ne me trompais pas et j’ai souvent, au cours du visionnage, été près des larmes tant la situation des soldats de la guerre de 14-18, l’horreur des tranchées, mais aussi et surtout le manque de reconnaissance dont les survivants ont été, après la guerre, victimes, est terrible même pour ceux qui, comme moi, n’ont vécu aucune guerre. Ce film, où l’on retrouve la causticité et l’humour grinçant qui est la patte de Dupontel, est un chef d’œuvre, tant pour son scénario que pour sa mise en scène et ses trouvailles (la création des masques, qu’un bonus nous détaille, est en soi un exploit), ainsi que les reconstitutions historiques, les scènes de guerre, etc. Mais par-dessus tout, je voudrais rendre hommage à un acteur dont j’ai découvert l’existence, Nahuel Pérez Biscayart, dont le véritable visage, masqué pendant la presque totalité du film, s’exprime par son regard bleu, incroyablement vivant. Un grand coup de chapeau aussi à Laurent Lafitte, que je ne connaissais guère que par des rôles comiques ou secondaires, dans celui de l'infâme lieutenant Pradelle, qu’on aime voir enterré vivant dans la scène du creusement du métro parisien.
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Créée
le 8 janv. 2024
Critique lue 8 fois
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