Il y a quelque chose de Victor Hugo dans ce film de Julien Duvivier. Le scénario se centre sur une adolescente enfermée (une Fantine extatique et amoureuse) dans une maison de correction mais rapidement, c'est un portrait de groupe qui se met en place. Là ou cette histoire ressemble à du Hugo, c'est dans la description des misères enfantines au féminin on retrouve parmi ces jeunes filles des prostituées, des orphelines, des maltraitées, des rebelles et une anar assassine qui toutes sont martyrisées par la nouvelle directrice, sorte de Javert tyrannique et frustrée. Il se passe bien des événements dans ce récit, loin d'être répétitif notamment dans la dernière demi-heure plutôt épique (façon de parler). L'interprétation générale est bonne, Suzy Prim en cruelle directrice est particulièrement inspirée.