August Underground - Penance par Voracinéphile
On tape exactement dans le registre de film extrême que je ne supporte pas, à savoir un pur produit de surenchère qui est déjà voué à l’oubli quand il sort parce qu’un autre sera davantage gore, davantage choquant, et dans tous les cas plus marquant. Penance nous raconte donc les errances d’un couple de psychopathe dont on se fout complètement. Mais quand je dis qu’on s’en fout, c’est royal ! Ils tuent des gens qu’on s’en moque totalement on se fout de leur vie inintéressante que le camescope nous filme en détail tellement il n’y avait rien à dire (mention spéciale au passage où le psychopathe chie et où sa petite amie vient filmer sa merde, comme ça, pendant 30 secondes). Dans Henry, il y avait un portrait, un personnage crédible, et surtout capable encore d’exprimer des sentiments, et un vrai discours sur le contrôle de sa propre violence. Ici, on a un gros et une pétasse qui rigole en versant de l’eau sur un anonyme cagoulé et cloué sur le sol. Aucun portrait, aucune tentative de narration, c’est du torture porn stérile et surtout très long, tellement que je me suis endormis en pleine séance. Réveillé 40 minutes plus tard par les cris d’une nouvelle victime anonyme, j’ai quand même pu profiter de la fin, exactement dans la lignée du début du film. Si j’éprouvais une certaine fascination pour quelques séquences de Regoregitated sacrifice, je n’ai pas réussi à rire une seule fois de ce navet intégral, que son soucis de réalisme ne parvient même pas à relever. Franchement, il n’y a rien à voir pendant une heure quarante, les scènes extrêmes sont à peine choquantes (C’est arrivé près de chez vous est même plus efficace), on se moque des humiliations psychologiques subies parce qu’on se fout du sort de ces victimes, autant que des psychopathes d’ailleurs. Une référence assez déroutante pour de telles thématiques.