Fresque épique, somptueuse & passionnante. Une oeuvre chorale qui nous subjugue...

Fresque épique & mythique de l’Histoire du cinéma Hollywoodien, adapté du roman éponyme de Margaret Mitchell. Autant en emporte le vent (1939) n'aura pas seulement été qu'une adaptation monumentale, il l'aura aussi été de par sa réalisation hors-norme, entre son tournage dantesque, son budget (près de 4 millions de $, une folie pour l’époque !), des réalisateurs qui se seront succédé (George Cukor, Sam Wood & Victor Fleming), sans oublier des décors impressionnants (dont plusieurs qui furent réquisitionnés sur de précédents films).


L'adaptation de Victor Fleming nous replonge en plein coeur de la guerre de Sécession (1861-1865), opposant les États-Unis d'Abraham Lincoln et les États confédérés de Jefferson Davis. Le film suit le destin de la jeune Scarlett O'Hara, une jeune femme de la haute société sudiste qui n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes (qui s'apprête à se fiancer avec sa cousine).


Une épopée longue de 4h (!), à la fois somptueuse (remarquablement retranscrite par le biais du technicolor trichrome) et passionnante (impossible de trouver le temps long, il se passe tellement de chose à travers cette oeuvre chorale). Le film nous entraîne dans les tourments de Scarlett, tiraillée entre son désir de ne faire qu'un avec Ashley et celui de protéger ses proches tout en sauvegardant Tara (la propriété familiale).


La mise en scène est flamboyante & dantesques, des décors extérieurs en passant par les innombrables reconstitutions, de l'utilisation de la transparence en passant par le matte-painting. Le film a largement mérité ses distinctions (13 nominations aux Oscars, il en remporta 10, dont celui de Meilleur Film, de Meilleure Actrice & du Meilleur Réalisateur).


Le film doit beaucoup à son imposant casting, entre l'éblouissante Vivien Leigh, le séducteur Clark Gable, la radieuse Olivia de Havilland, l'inaccessible Leslie Howard, ou encore Jane Darwell.


80ans plus tard, force est de constater que le film n’accuse pas une seule fois le poids des années, il a une patine, un je-ne-sais-quoi qui le rend enivrant et nous subjugue avec la même intensité comme si on le découvrait pour la toute première fois.


(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2020)


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RENGER

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