Autómata affiche peut-être un peu trop ouvertement ses influences, de fond et de forme (Blade Runner, 2001, I Robot), et ressemble à de nombreux autres projets récents tels qu'Eva, The Machine, Chappie ou encore Ex Machina ; le film de Gabe Ibáñez n'en est pas moins une des œuvres les plus réussies sur le sujet. Débutant comme un polar de SF post-apocalyptique, Autómata devient peu à peu plus philosophique, métaphysique, traitant de la conscience, la vie, la condition humaine et artificielle. Banderas surprend dans cette prestation à fleur de peau, et les acteurs secondaires sont tous solides. En un sens, il m'a surtout rappelé Sunshine, pour cette poésie profonde et mystique, ainsi que Moon, pour ce rythme lent et magnétique, et le mystère angoissant qui englobe le long-métrage. L'ambiance est superbe, à travers cette mise en scène indé typique et soignée, à la fois dans les décors urbains et dans ce désert irradié, ainsi que de par cette bande-son brillante et touchante, tantôt élégiaque ou dérangeante, appuyant à merveille l'image, et conférant toute sa beauté au film.