Dans un futur proche, des explosions solaires, suivies des catastrophes nucléaires conséquentes, ont réduit presque à zéro la vie sur terre, y compris celles des humains. Les survivants se sont lancés dans la construction intensive de robots humanoïdes d’apparence d’abord grossière, destinés à assurer leur protection et à suppléer le vide total de main d’œuvre dans tous les domaines : agriculture, industrie, services publics, vie ménagère, hospitalière, éducative… Pour mieux maitriser leurs créations, les machines ont volontairement été limitées par un programme leur interdisant de s’auto-réparer ou d’évoluer leurs fonctions. Pourtant, certains exemplaires sont surpris à se raccommoder, et même à fabriquer des pairs avec des pièces détachées disparates, voire encore à planifier une organisation sociale.
Or, en thermodynamique, une structure vivante est une structure dotée des propriétés physico-chimiques qui lui assurent renouvellement et pérennité de son intégrité. Sans être une chef d’œuvre de la classe d’un Ex-machina ou d’un Blade runner, on a ici un autre bon film sur le thème de l’implacable légitimité à la vie des androïdes. Il conte les aventures philosophiques du droit de vivre d’une nouvelle espèce face aux agitations d’une autre, sauvage, périmée et agonisante, qui refuse naturellement de céder son trône.
Comme il est cité dans le film, finalement la vie elle-même saura trouver la voie de sa continuité.