Ava(tar)lonia
61e "Classique d'animation" de Disney, Avalonia, l'étrange voyage est réalisé par Don Hall, le papa récemment de Raya et le Dernier Dragon ou encore Les Nouveaux Héros. Pas vraiment les plus belles...
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le 27 nov. 2022
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Strange World se donne telle une utopie correctrice d’utopie, puisque l’éloge initial de l’énergie verte mute en condamnation de toute exploitation de la planète pour une clausule bucolique : vivre de son exploitation agricole en harmonie avec la nature, que l’on parcourt en ballon et non plus en vaisseau polluant. Le long métrage relève de l’inflation woke : en l’espace de dix minutes sont présentés un couple mixte qui s’embrasse à de nombreuses reprises, une critique de l’autoritarisme paternel et, donc, du patriarcat, une relation homosexuelle entre le fils et un autre adolescent de la ville issue d’une famille portoricaine etc. On chante, on danse en préparant une salade fraîche avec tomates et concombres. Le chien remue la queue. Tout cela devrait réjouir les spectateurs les plus rigoureux, ceux qui se rendent au cinéma pour cocher les cases d’un cahier-décharge qui anémise le divertissement contemporain ; les autres pourront se demander comment Disney espère convaincre de sa participation à la défense de l’environnement au moyen d’une production aussi stéréotypée et, surtout, aussi peu écologique : environ 150 millions de dollars de budget pour une animation en images de synthèse certes superbes – le microcosme violet, les séquences d’action dans le gouffre ravissent la rétine – mais coûteuse au regard des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.
Le problème n’est pas tant la participation du blockbuster à l’exploitation voire à la destruction de la planète que l’hypocrisie qui consiste, dans des cas bien précis, à renier sa véritable nature pour prendre des airs écoresponsables. Les deux volets d’Avatar en font partie mais ont su, eux, créer une révolution de l’image numérique, là où Strange World applique les recettes convenues du divertissement d’action oscillant entre les sagas Star Trek et Indiana Jones, musique instrumentale à l’appui, sans jamais concevoir quelque chose de nouveau. Une production dispensable.
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le 20 avr. 2023
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