Avatar, c'est bien.
Je ne pourrais résumer le film à cette simple phrase, parcequ'il y a plein de chose à dire, et à redire... malheureusement, on est encore assez loin de la perfection tant attendu.
Ce film est visuellement sublime, rien est à jeté. Les décors, les gens, les animaux, les arbres, tout. Ca claque, c'est beau, féerique, poétique, transcendant, et j'en passe !
Non vraiment, on est totalement immergé dans l'univers, pour peu qu'on aime le style japonisant, avec les arbres, la nature, tout ces trucs qu'on retrouve dans nos grand rpg... J'ai pas pu m'empêcher de penser à Secret of Mana ou à d'autres jeux moins connu tant la mythologie y est similaire.
Cameron a carrément chiadé son univers, tout est cohérent, sans bavure, le monde est complètement crédible, même les roches qui volent ! Rien à jeter, et encore pléiades de choses à exploiter.
Malheureusement, il y a un bémol. Il ne gache en rien le film, mais il lui fait perdre en saveur ce qu'il aurait pu gagner encore en profondeur. L'univers est parfait, mais le traitement scénaristique qu'on lui pose dessus est définitivement trop classique, trop cliché, trop banal. J'ai ressenti une grande frustration. Subjectivement, je dirais que c'est du gachis, mais objectivement, on peut juste se contenter de dire que c'est juste dommage. Il y avait tant à faire... Les idées scénaristiques sont intéressantes quand elle vont puiser dans la mythologie, et moi je surkiffe, mais le reste du temps, il n'y a pas de surprise, pas de sursaut, les gentils sont gentils (même si), le méchant est juste très méchant (quoiqu'assez drôle et pas trop sous-exploité même si c'est d'un classicisme pure), les conclusions se font sentir des minutes à l'avance... bref. Je suis bel et bien resté sur ma faim.
Un univers riche et puissant, dont le style est trop peu vu au cinéma, renforcé par une qualité visuelle juste incroyable et superbement esthétique. Le film est complètement immersif. On regrettera cependant un traitement scénaristique classique, certes efficace, mais vraiment vraiment trop cliché. Tout du moins, on ne tombe jamais (ou très très peu) dans la mièvrerie, on est à des kilomètres des frasques grotesque d'un 2012 par exemple, donc peut-être faut-il se montrer indulgent avec Avatar, qui a au moins le mérite de sortir des sentiers battus, ne serait-ce que pour le fond (même sous exploité) et surtout pour sa forme, juste incroyable.