La critique complète de la version restaurée : http://cinecinephile.com/avatar/
"[...] Pourquoi faut-il revoir Avatar en salles avant d’aller voir La Voie de L’Eau ? Peut-être tout simplement pour se rappeler ce qu’est un blockbuster moderne dans ce qu’il a de plus généreux. À savoir être une expérience de cinéma sensorielle et immersive, pensée intelligemment pour le grand écran et les outils technologiques qui vont avec, qu’il s’agisse de la 3D ou du HFR. C’est aussi l’occasion de se rappeler à quel point avant d’être un technicien hors-pair, James Cameron est surtout un conteur hors-norme, dans la même veine qu’un Peter Jackson, qu’un George Lucas ou qu’un Steven Spielberg. Il utilise les motifs d’un cinéma dit classique, tout en régurgitant les influences d’un pan entier de la pop culture (la science-fiction cyberpunk, le western, l’animation japonaise). Et ce avec un savoir-faire indéniable, et une envie de révolutionner le langage cinématographique comme peu de réalisateurs le font encore dans l’industrie cinématographique actuelle. Le tout dans un film-somme qui synthétise toutes les thématiques propres à sa filmographie, jusque dans la magnifique BO du regretté James Horner, qui cite ses propres partitions d’Aliens dans un climax faisant écho aux influences mécha déjà bien présentes dans le second opus de la saga du Xénomorphe. James Cameron se paye même le luxe de rallonger une séquence de quelques minutes dans cette nouvelle version, avec un ajout inédit par rapport aux précédentes versions longues du métrage, qui permet de faire un lien avec La Voie de l’Eau qui arrive prochainement. Avec, en bonus, un aperçu de la suite pour récompenser les spectateurs qui resteront après le générique de fin, pour une scène post-générique qui vaut bien plus le coup d’oeil que celles des récentes productions Marvel. Pour le premier jour de sa ressortie en France, Avatar est une nouvelle fois en tête du box-office, treize ans après sa sortie, devant Les Enfants des autres et Don’t Worry Darling. Preuve, si toutefois il en fallait une, que le chef-d’œuvre de James Cameron n’a pas été oublié, et que sa suite est attendue de pied ferme."