Un jour de 2009, j'entre dans une des salles du cinéma Gaumont Variétés d'Angers (RIP à ce cinoche) et je m'installe, lunettes 3D sur le nez. Direction Pandora. Je voyage dans un monde bleu... et c'est tout.
Parce que oui, c'est bien la seule chose qui me soit restée de cette séance. Du bleu en veux-tu, en voilà. Le bleu de ces grands singes aux jambes et bras interminables, le bleu de cet éternel ciel 100% numérique, le bleu de l'eau si pure et belle... Du bleu, quoi. Du bleu, du bleu, du bleu. Jusqu'à la nausée. Le bleu numérique, un peu ça va, mais là c'est trop ! Beaucoup trop, même !
Une semaine après la séance, je ne me souviens de presque rien, à part ce satané bleu. Il y en a partout. Bienvenue chez les Schtroumpfs !
Et le reste ? Un scénario plat sans originalité, des dialogues clichés, des personnages soit très gentils soit très méchants... Ce film est un condensé d'éléments déjà vus dans d'autres films ! Alors oui, l'esthétique est épatante, la technique 3D poussée au maximum, c'est bluffant... Mais c'est tout. Et c'est bien ça le problème : Avatar s'appuie presque entièrement sur ses effets, ses lumières et ses couleurs, cachant tant bien que mal le reste. J'ai récemment appris que James Cameron (le réalisateur) avait passé quinze ans sur ce projet car il n'avait pas la technologie pour réaliser ce style de film. Alors il a dû attendre. 15 ANS.
15 ans pour ce résultat. WOW. Il y a des réalisateurs qui font mille fois mieux en deux ou trois fois moins de temps ! Qu'est-ce que t'as foutu, James ?
C'est fade, vide, creux, un bel emballage sans rien à l'intérieur. Bref, une sacrée arnaque.