Avatar marque une nouvelle ère dans le cinéma contemporain, non pas celle des effets spéciaux révolutionnaires et de la 3D comme on pourrait s'y attendre, mais celle des campagnes marketing titanesques, dont bénéficieront des licences telles que "Le seigneur des anneaux", "Star wars" ou les "Batman" de Nolan.
Ainsi, Avatar fut en réalité vendu un an avant sa sortie, les spectateurs du monde entier étant prêts à se ruer au cinéma pour payer leur place plus chère en voulant à tout prix être les premiers à pouvoir profiter de cette "révolution"...
Le jeu vidéo sur Xbox et les produits dérivés ont même été conçus en même temps que le film, prêts à être vendus massivement à un public naïf et consommateur.
La vérité, c'est que "Avatar" est une arnaque, un gigantesque hold-up commercial destiné à promouvoir la 3D dans les salles afin d'engranger toujours plus de bénéfices.
Au delà du vol pur et simple que représente ce film, ce dernier n'est objectivement pas bon, et j'irai même jusqu'à dire qu'il est raté visuellement.
La faune et les dragons en images de synthèse sont particulièrement laids et rappellent n'importe quelle cinématique de jeu vidéo lambda à la même époque.
De plus, et peu de spectateurs s'en sont rendus compte (c'est le principe d'une arnaque...), Cameron pompe allègrement ses idées dans une "sous-culture" méconnue du grand public principalement d'origine japonaise et ce, en toute impunité!
Le plagiat constitue cependant pour un spectateur averti une évidence limpide, les îles flottantes rappelant "Le château dans le ciel", les dragons et leurs cavaliers "Panzer Dragoons" sur Sega Saturn, les "mechas" ont été vus 10 000 fois et le scénario, c'est "Pocahontas"...
Cameron mise ainsi tout sur ses effets spéciaux et sur des idées qui ne viennent pas de lui, le scénario et la psychologie des personnages s'avérant d'une pauvreté absolue.
Le film s'étend qui plus est en longueur et devient pénible sur la durée, le spectateur éprouvant bien des difficultés à s'intéresser à cette histoire de colonisation peu subtile vue et ressassée à de nombreuses reprises au cinéma.
"Avatar" pourra toutefois être apprécié par un spectateur crédule et sans référence (la principale cible du film) qui aura ainsi l'impression que ce qu'il voit à l'écran est "nouveau" et "bien fait", ne pouvant associer les effets de mise en scène à des codes qu'il connait.
Dans cette logique, je me souviens très bien que mon oncle m'avait soutenu à l'époque "t'as vu Avatar? C'est super bien foutu!". J'avais préféré ne rien répondre...
Il est vrai que le tonton n'avait jamais joué à un jeu vidéo de sa vie (à part peut-être Sonic sur Megadrive et encore 5 minutes...) et ce film devait par conséquent lui sembler fantastique visuellement.
Toutefois, l'essor de la 3D n'aura finalement pas pris et "Avatar" ne sera jamais mentionné comme chef d’œuvre ou comme l'un des plus grands films de tous les temps (contrairement à "The dark knight", malheureusement...), preuve qu'une campagne marketing, aussi gigantesque soit-elle, peut tout de même avoir ses limites notamment sur le long terme.
"Avatar" restera donc un vol commercial impuni qui aura probablement rapporté des milliards à la production, mais qui sera voué à tomber dans l'oubli, de par la médiocrité de son scénario, ses effets visuels peu crédibles et l'absence de personnages intéressants.