Un blockbuster certes, mais un blockbuster pas tout à fait comme les autres...
Le succès mondial que fut celui d'Avatar possède un univers à l'esthétique unique et magnifique, comme son bestiaire, même si l'on peut trouver çà et là quelques éléments inspirés d'autres oeuvres - je pense notamment à celles de Miyazaki.
Un petit bémol en revanche pour les Na'viks (pas sûr de l'orthographe...) dont les faciès frisent parfois avec le burlesque (surtout celui de Sigourney Weaver) et la gestuelle des Omayaticas (encore un doute là^^) ressemble un peu trop à la nôtre...
Je tenais d'ailleurs à revenir sur ce point, qui fait que l'on a un peu trop l'impression d'une métaphore "colons blancs américains" (ce qui est le cas) versus "indigènes africains"... Ce qui m'a le plus gêné étant que seul le héros américain, par sa force et son courage, parvient à dompter le grand Tokru (^^) - genre il débarque à peine et surpasse tout ce petit monde aux savoirs millénaires...
Et pour en finir avec les points négatifs, on a évidemment droit à un manichéisme blockbusterien, avec personnages le plus souvent caricaturaux.
Mais les qualités dans tout ça ? C'est que j'ai un 7,5/10 à défendre moi ! :)
D'abord les décors, les paysages, et donc le bestiaire : ils me font rêver ! Tout simplement.
De ce point de vue en tout cas, Avatar me comble à chaque fois.
De plus, les différents types de vaisseaux n'ont rien à envier à ceux de Star Wars, notamment les robots, dont l'idée sera reprise 4 ans plus tard sur Pacific Rim... Surtout que les combats s'avèrent extrêmement immersifs et spectaculaires, même si la dernière séquence traîne un peu en longueur. Mais que voulez-vous, c'est ce que le spectateur lambda attend d'un tel phénomène.
Les 2h30 de film se révèlent quant à elles plutôt bien rythmées. Le scénario tient la route, ce qui relève du petit miracle pour le genre, avec en sus l'aspect écolo plutôt bien géré dans l'ensemble puisque sans jamais trop en faire.
Et finalement, après ce troisième visionnage, je ne trouve pas Sam Worthington aussi peu charismatique que dans mes souvenirs ; je pense même que c'est une bonne idée d'avoir confié ce rôle à un inconnu (à l'époque), histoire de laisser une place plus importante à son avatar...
J'ai dû voir au total deux films en 3D dans toute ma vie, en commençant par celui de James Cameron, et je dois bien admettre que l'expérience m'avait totalement convaincu à l'époque (au-delà de l'habitude à prendre pour la première demi-heure), son film étant taillé pour en apprécier toutes les qualités sensorielles.
Un très bon souvenir donc, un peu flétri par le temps et les visionnages, et bien qu'inégal sur le plan esthétique, les mirettes s'écarquillent encore et toujours devant ce pur divertissement familial.