Comme un tulkun dans l'eau

13 années d’attente ne risquait il pas de faire retomber l’enthousiasme de la planète lors de la sortie du premier opus ? L’avenir nous le dira, cependant, il y a une chose qui est sûre, c’est que visuellement c’est parfaitement dingue. Et intelligent, car plutôt que de bombarder le public avec la fameuse HFR durant les 3 heures du film, Cameron ne l’utilise ici qu’avec parcimonie, principalement lors des scènes d’action et revient à 24 images par secondes dès que sa mise en scène le permet. Ce qui donne au spectateur le temps de s’habituer au procédé, choses que ne faisaient pas la trilogie du Hobbit ou encore Gemini Man et qui a décontenancé le grand public.

L’histoire est simpliste (je n’ai pas dit simple, j’ai dit simpliste) et le réalisateur dresse un portrait bien peu flatteur de l’humanité et nous assène son message écolo à grand coup de massue, mais on sait que ce n’est pas scénaristiquement que Cameron veut (encore) révolutionner le cinéma, mais bien grâce à la technique, comme c’est le cas avec chacun de ses films depuis le premier Terminator. Et c’est bien évidemment encore le cas ici : les textures, les peaux, l’eau ou encore les personnages arrivent à un niveau de réalisme parfaitement délirant, si bien que, malgré le fait qu’on sache que tout ou presque n’est qu’image de synthèse, un tel soucis du détail ne fait que dissoudre encore plus la frontière entre image normale et numérique. Quand on voit les effets spéciaux miteux de certaines grosses productions actuelle (Avengers, …), ça fait vraiment plaisir de voir un tel travail d’orfèvre.

Et si le film dure plus de 3 heures, on ne voit passer aucune de ses 190 minutes car James Cameron nous emmène visiter des lieux inconnus de Pandora et nous présente un nouveau bestiaire avec un soucis du détail bluffant de maîtrise.

Seul point négatif de taille pour moi, la musique que je trouve très peu inspirée et qui ne doit ses quelques moments de gloire qu’aux emprunts de Simon Franglen aux partitions du génial et regretté James Horner

A voir sur le plus grand écran possible, et en 3D bien évidemment