épisode filler
Je suis, moi aussi, allé communier à la grand-messe du cinéma et je me dis que c'est pas possible... Il faut interdire James Cameron d'approcher de près ou de loin d'un outil scripteur (quel qu'il...
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le 20 déc. 2022
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13 ans de préparation, un budget record, pour un film d'un peu plus de 3 heures, le sentiment que James Cameron a voulu mettre le paquet, c'est fait. Pour un résultat qui montre que lorsque la maitrise atteint des niveaux de technologie inégalés, le rendez-vous offert sur grand écran devient alors une force à découvrir pour tous nos sens. Même si je l'ai trouvé en deçà, au niveau de l'impact émotionnel. Avatar: la voie de l'eau reste un film qu'il est difficile de ne pas évaluer pour son travail. Sa recherche de frontières nouvelles qu'il propose, une ambition pour un défi de taille.
James Cameron poursuit la franchise à travers la voie d'autres territoires, de nouveaux personnages. Cette envie de continuer de nous parler de notre planète, notre histoire, celle qui rend beau, et qui détruit, par des messages forts, des concepts pro environnementaux.
Une suite faite d'images d'une qualité exceptionnelle, qui offre la possibilité de passer de l'autre côté du miroir. Lorsque nos yeux ont décidé de fixer cet écran, et que rien n'est réel, seule cette lumière d'un réalisme saisissant, qui s'ouvre vers d'autres univers. L'expérience d'un cinéma plein de couleurs, qui nous asperge des senteurs de la terre, ces forêts qu'il faut fuir, le chemin d'un exil, devant la menace d'une nature qu'on exploite. Un peuple, les Na'vis qu'on opprime. Une famille, Jake et ses enfants, qui tissent l'espoir d'un ailleurs, vers des océans aux nuances de bleu et de vert, pour des situations et des émotions nouvelles. Un environnement où il faut apprendre à s'adapter, quand les visages et les gestes deviennent différents, moins précis. Des scènes qui rappellent aussi, tous les problèmes mondiaux de notre temps.
C'est alors dans ce magnifique spectacle visuel, qu'il est difficile d'égaler, que James Cameron tente de nous sensibiliser, avec plus ou moins de succès. Sur l'importance accordée à tous ces peuples, la Nature, et la mélodie de ces chants qu'occupent tous ces horizons transparents. Ces oiseaux qui apportent le jour, dans ces grands jardin que constituent l'eau, le ciel, là terre, qu'il faut savoir préserver. Tous ces être vivants qui s'unissent dans une harmonie parfaite, pour des oasis de plaisir, un régal pour les yeux.
Mais aussi le côté sombre, par son ciel qui bouleverse le droit des animaux. L'exploitation de toutes ces ressources naturelles, comme la conclusion d'un malheur qu'on ne peut plus éviter, qu'il faut savoir affronter.
Malgré cette recherche très poussée de la 3D numérique. Ce film n'a pas l'intensité d'un Alien le retour, avec l'inoubliable Sigourney weaver, ni de l'excellent Terminator 2 : Le Jugement dernier, avec le mémorable Schwarzenegger. Probablement dû au fait d'un niveau de créativité et d'innovation tellement élevé sur le plan technologique, que l'histoire en souffre en comparaison.
James Cameron est un artiste qui semble s'être un peu perdu parfois, en raison de son savoir extrêmes dans le domaine technique, au détriment de certains personnages.
Avatar: la voie de l'eau est une aventure visuellement et techniquement époustouflante, avec des notions intéressantes, pas toujours bien structurées. Qui agit déjà comme un pont à de prochains films, la suite aux prochains épisodes.
Un film où certains y verront tout, d'autres rien. Pour ma part, pas tout, mais suffisamment pour rêver le temps d'une aquarelle, qui vous invite à pénétrer cette danse aquatique au milieu des baleines et de cette écosystème si fragile. L'annonce d'un combat pour la protection de la faune et la flore. Accompagné d'images à vous couper le souffle, un voyage pour grands et petits.
Créée
le 20 déc. 2022
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