Oh qu'il est bien dodu ce petit !

Eh bien... Relativement déçu.

En fait, je pense que le vrai problème est que Cameron couve ce projet depuis bien trop longtemps. Et c'est bien dommage.

*Certifié sans spoiler*

On va commencer par le plus décevant (Surpriiiiise) : l'histoire. Autant le premier n'était pas des plus fifou sur ce point, pour sûr, mais le dépaysement et la claque visuelle de Pandora, couplés avec un sens de l'action propre à Cameron, j'avais adoré. Plus pour l'univers que l'histoire, mais quand même. Mais là, on a plus l'impression de faire face à une resucée du premier, fadement transposée sur un nouveau biome qu'autre chose. Même si on sent qu'il y a mis TOUT ce qui lui tient à cœur et qu'il l'a fait, là aussi, avec le cœur. L'écologie, l'amour, la famille, le colonialisme, j'en passe et des meilleurs. Malheureusement ^ ^' Et comme à chaque fois dans ce genre de projet de cœur, on finit par ne plus être très objectif sur ses propres choix quand tout semble important. Sauf que là dessus, s'est rajouté un temps de développement bien trop long, sans compter la pandémie. Tout ce temps en circuit fermé sur un même projet n'a pas aidé, et ça se ressent au montage. On se retrouve avec un bébé obèse et dégoulinant de 3h12, là où 2h45 aurait été sans aucun doute bien plus efficace à tous les niveaux, en faisant fi de certains arcs narratifs inutiles pour ne pas dire niais. C'est dommage, parce qu'encore une fois, on sent tout l'amour qu'à Cameron pour ces sujets qu'il aborde, mais... Ça se disperse trop, trop de gras, trop de...

Et puis, c'est con hein, mais même si le milieu aquatique offre des passages franchement magnifiques, eh bien... C'est bien moins dépaysant que ne pouvait l'être la luxuriante végétation de Pandora, sa faune, sa bioluminescence, ... Et ça non plus, ça n'aide pas.

Puis, on sent vraiment qu'il s'est écoulé 13 ans entre les deux épisodes...

13 ans d'évolution technologiques, pour le meilleur, mais pas que.

Bon, on va déjà évacuer le "problème" HDR : Pour moi, ça n'est toujours pas ça. Pour avoir pu revoir le premier Avatar en IMAX remasterisé il y a quelques semaines (pour une fois que Mr Seydoux fait un geste pour ses abonnés), je m'étais déjà fait la réflexion, mais même si l'idée d'utiliser à la fois du 24ips et switcher en 48ips sur les scènes d'action est bonne sur le papier, une fois face au résultat, je reste mitigé. Alors certes, c'est carrément plus fluide et sur certains plans, effectivement, ça apporte, mais du coup, ça rend les retours en 24ips tellement rudes ! Surtout que le choix des scènes en 48ips n'est franchement pas des plus heureux... On passe parfois par des 48/24/48/24 sur des laps de temps très courts, ce qui n'aide pas, et surtout, on se demande pourquoi telle ou telle scène n'y a pas eu le droit, alors que d'autres où ça n'apporte franchement rien, si ce n'est un flottement visuel, si. Et puis, encore et toujours ce rendu très caméscope, qui n'aide pas non plus à l'immersion... (Même si on est très loin des Hobbits ou Gemini man sur ce dernier point, bien heureusement)

Maintenant, l'image en elle même. Et bien là aussi, on sent les 13 ans de développement. Autant il y a des plans qui sont d'une infinie beauté, l'océan s'y prêtant merveilleusement bien (et franchement, je pense qu'on peut aujourd'hui dire que l'eau est d'un niveau de rendu tel qu'il devient quasi impossible de faire la part des choses avec des images réelles), autant il y en a d'autres qui accusent vraiment un retard sur les CGI... Combien de plans (et je pense notamment à de nombreuses scènes qui se déroulent sur le "vaisseau" humain) qui sont juste au niveau de cinématiques de certains jeux plus ou moins récent. Et c'est là que le bat blesse : plus on est soufflé d'un coté par l'excellence atteinte, plus les plans datés et inférieurs sont choquants (Tant sur la modé, les textures, que le rendu lui même) et marquent vraiment le fossé technique entre leurs époques de fabrication. Parce qu'il y a des plans vraiment moches. Faut le dire hahaha

Je dirais que ça concerne bien 1/6e des plans, à la louche. Bon, travaillant dans l'image, j'y suis un poil tatillon, mais en général, pour que je tique dessus sur le moment, c'est que c'est assez flagrant.

Après, en ce qui concerne la projection 3D, comme pour le premier opus, on l'oublie, et c'est là que je trouve ça interessant : Elle est belle, bien présente, et surtout, PARFAITEMENT gérée ! Elle apporte quelque chose d'interessant pour l'immersion, sans nous rappeler sans cesse qu'elle est là. Et ça, j'apprécie. Et même si je pense que le film est regardable sans, franchement, quitte à le voir, autant que ce soit au ciné dans les meilleures conditions possibles : D

Alors maintenant, même si j'ai pu donner l'impression que tout est à jeter, loin s'en faut.

C'est quand même Cameron derrière la camera, est ça se sent ! Pépé sait encore faire du Blockbuster et il le fait bien ! Donc même si j'ai été frustré ou déçu sur pas mal de choses (parce que j'en attends peut être trop de lui aussi), j'ai passé un moment infiniment plus agréable en regardant ce deuxième volet d'Avatar que ces treize dernières années de soupe Marvel & co ! J'étais vraiment dedans, content de retrouver ce beau petit monde et je me suis surpris plus d'une fois à être tout crispé dans mon fauteuil pendant les scènes tendues, et être paradoxalement touché par des scènes bien cucul... Comme quoi.

Oh et... Ouais, j'irai voir les prochains, sans hésitation. Parce que je suis curieux de découvrir et voir jusqu'où il veut nous embarquer papy James !

(Ma note sera sûrement amenée à évoluer dans les jours qui viennent, le temps que ça décante un peu. J'ai mis 5, parce que d'un coté, j'aurai pu lui coller 4 pour l'histoire par exemple, mais en même temps, 6 n'était pas volé non plus...)