DISCLAIMER : La note est une note "neutre" qui correspond à la moyenne (arrondie) de l’oeuvre au moment où on publie la critique.

Seule la critique ci-dessous reflète donc notre avis.

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« La voie de l’eau n’a ni début ni fin. »

(En fait si, et heureusement, sinon le scénario serait à chier)


Notation : 

Sous l’océan : + + +

Immaculée conception : + + + + + +

String ficelle : + + + +

50 nuances de bleu : + + + +

Sauvez Willy : + + + +


De quoi ça parle : 

Les événements se déroulent plus de 10 ans après le premier volet. Devenu chef de la résistance Na'vi, Jake Sully (Sam Worthington) mène une existence rangée, entre nuits à la belle étoile, vols à dos de dragons et sabotages de l’hyperloop que les humains essaient de construire à proximité de sa forêt. Comme tout bon militaire, il est aussi à le patriarche d’une famille nombreuse, composée des trois enfants qu’il a eu avec sa femme Neytiri (Zoe Saldana) et des deux autres qu’il a adoptés.

Cet équilibre va néanmoins flancher lorsque une escouade composée de Na’vis à qui on a greffé les souvenirs des méchants du premier film est chargée de le traquer. Comme tous les connards de la capitale, Jake décide alors de déménager dans le sud et s’incruste dans la tribu des Metkayinas, qui vit sur une île paradisiaque. Pas facile pour la petite famille de trouver sa place au sein de ce nouveau clan. Il va falloir embrasser une nouvelle culture, se mettre à la natation et se méfier du danger qui n’est jamais très loin malgré tout.


Les points forts : 

Le film a les mêmes qualités que le premier, on sait donc dans quoi on se lance avant d’y aller.

Si vous venez pour être diverti, vous en aurez pour votre argent (et c’est la moindre des choses vu le prix du billet pour de la 4DX Dolby Surround avec prix des lunettes et du paquet de Dragibus en supplément). C’est du grand spectacle, tout est très beau et c’est typiquement le genre de film qui mérite d’être vu au cinéma.

Après Mad Max Fury Road ou RRR, encore la preuve que pour faire un bon blockbuster, écrire une histoire trop compliquée ne sert à rien.

Il y a quelques beaux moments d’émotions et on s’attache à tous ces nouveaux personnages (il faut dire qu’en 3h, on a le temps). Quand vient l’inévitable moment où les enfants se font kidnapper, on n’espère même pas qu’ils se fassent buter pour être tranquille.

La tension dramatique fonctionne bien et on sent qu’un personnage important peut mourir à n’importe quel moment, ce qui est plutôt rare dans les blockbusters récents. Bon après le film prouve aussi qu’il est capable de ressusciter des personnages du premier volet donc d’ici qu’on ait quelques surprises devant Avatar 3…

Qui dit nouvel environnement dit nouvel écosystème. On sent que les créatifs se sont fait plaisirs à imaginer ces beaux décors et ce nouveau monde peuplé de créatures mignonnes et rigolotes qu’on a envie d’adopter comme des Pokémon.

James Cameron qui passe faire coucou une fois par décennie pour dire « eh au fait, c’est toujours moi le patron ». Ça doit quand même être extrêmement décourageant pour tous les besogneux qui sortent un film poussif tous les deux ans.

En cette période post-Coupe du monde qui a attisé le patriotisme et la bêtise crasse sur les réseaux sociaux, voici un film rafraîchissant qui au lieu de nous inciter à détester l’étranger, préfère vous fait haïr votre propre race. En effet, dans le film, les humains sont vraiment très méchants et on est contents quand certains d’entre eux décèdent de façon particulièrement sadique.

Les Metkayinas sont clairement inspirés de la culture Maori, mais James Cameron a eu le bon goût de n’inclure ni match de rugby, ni haka dans le film. Bon par contre, ils ont le même tatouages que les fans de tuning, qui comme chacun le sait, possèdent tous des ancêtres samoans.


Les points faibles :

Le film a les mêmes défauts que le premier, on sait donc dans quoi on se lance avant d’y aller.

On n’est jamais vraiment surpris. Sauf quand après deux explosions et douze plongeons, on constate que les Na'vis n’ont pas perdu leur soutif en feuille de laitue.

Vous avez du mal à vous rappeler des prénoms bizarres des héros du premier Avatar ? Et bien là c’est pareil sauf qu’il y en a 12. A vous de trouver des surnoms pour vous en rappeler comme « le fils gentil », « le fils rebelle », « la gamine marrante », « La Sigourney Weaver ado », etc.

Le personnage de « la meuf bleue là » est beaucoup plus effacé que dans le premier. Sauf quand il s'agit de hurler.

Jake est un peu un père de merde, non ? Et il a beau être sévère (quand ça n’est pas carrément injuste), ça n’empêche pas ses fils de faire connerie sur connerie donc en plus ça n’est même pas efficace.

L’idée d’insérer les souvenirs des méchants marines dans le corps de Na'vis aurait pu être intéressante, mais la psychologie de ces personnages est vraiment effleurée. A part dans une scène où le bad guy principal prend le crâne de son propre cadavre dans sa main (t’as la ref ? Bravo tu es très intelligent).

Comme dans la vraie vie, les rastas blancs sont chiants. On s’en fout un peu du Mimisiku blond, d’autant plus qu’il passe la moitié du film à regarder des méchants faire des trucs horribles en restant complètement passif. Et ce petit Tarzan nage quand même tout de suite vachement bien pour un gamin qui a uniquement grandi dans une forêt.

Le film donne envie d’aller se baigner et faire du snorkling alors que non seulement on est en plein mois de décembre, mais en plus la dernière fois que vous avez fait du snorkling, vous vous êtes fait piquer par une méduse et vous avez vu plus de bouteilles en plastique que de poissons.

En 10 ans, les humains n’ont apparemment pas pensé à faire des cockpits en verre un peu plus résistants aux grosses flèches pour leurs vaisseaux.


Le saviez-vous : 

Alors que Avatar 2 met en scène la population maori, des rumeurs disent qu’Avatar 3 se déroulera dans une montagne avec des Na'vis savoyards.

Même si les baleines ont l’air très gentilles, on vous déconseille de rentrer à l’intérieur de leur gueule quand elles ouvrent la bouche (si vous avez déjà vu Pinocchio, vous le saviez déjà).

L’espace entre les deux films vous permet de vous rendre compte que comme Jake, vous avez évolué pendant 13 ans. Sauf si vous êtes toujours célibataire, sans enfants et sans statut social valorisé. Là, ça vous fera peut-être juste vous dire que vous êtes une merde.

Le scénario se resserre sur des enjeux plus simples et intimes et ça fonctionne bien. Par contre le message écologique passe au second plan, comme si Cameron lui-même avait compris que de toute façon, c’était foutu. En fait le mec vit dans sa ferme en Nouvelle-Zélande et regarde le monde brûler paisiblement en s'amusant avec ses joujous technologiques.

Si Kolo Muani avait gagné son duel à la fin de la prolongation on aurait probablement été champion du monde... ça n'a rien à voir avec Avatar 2 mais je voulais vous le rappeler si vous passiez une bonne journée.


Les conditions idéales pour le regarder :

En attachant vos cheveux à ceux de la personne d’à côté.


Ce qu’il faut retenir :

James Cameron aime décidément beaucoup filmer des bateaux qui coulent. 


Si vous avez aimé ce film, vous aimerez aussi : 

Moby Dick.

La non violence.

La famille (et tous les Fast & Furious donc).

Faire de l’apnée dans votre baignoire.

Comparer la taille de vos queues avec celle de vos cousins.

______________________________________

Merci de votre lecture !


Plus de 200 fiches de films dans un format similaire sont à retrouver dans notre nouveau livre Ciné Illimité !

Larrire_Cuisine
7
Écrit par

Créée

le 18 oct. 2023

Critique lue 412 fois

22 j'aime

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