épisode filler
Je suis, moi aussi, allé communier à la grand-messe du cinéma et je me dis que c'est pas possible... Il faut interdire James Cameron d'approcher de près ou de loin d'un outil scripteur (quel qu'il...
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le 20 déc. 2022
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Si vous n’avez pas le temps de voir le film mais quand même 8 minutes à perdre !
(Ou que vous l'avez vu et que vous cherchez du soutien)
Claude Nougaro chantait :
“Sur l'écran noir de mes nuits blanches
Moi je me fais du cinéma
Sans pognon et sans caméra”
Et bien figurez vous que James Cameron, c’est pas trop sa came la chanson française.
Plus de 12 ans ont passé après son premier gosse bleu et voilà qu’il nous sert enfin son dernier rejeton et accouché au forceps après une longue, bien longue gestation svp.
On parle de 250 millions de dollars et en pogne une caméra Sony Venice inédite qu’il avouera évidemment comme la plus riche et colorée du game. Il est comme ça, il a les moyens et s’il ne sort pas un film sans une petite “révolution” techno derrière a quoi bon ?
Fini les rêves mouillés d’adolescent ponctués de plans aquatiques impossibles puisqu’il a même réussi à pécho des jets-packs sous marin.
Vous l’aurez compris Jimmy c’est pas le frérot qui se refuse un digeo après le pudding de Thanksgiving.
Alors approchez, approchez !
Chaussez vos lunettes 3D stampées IMAX et pour 20 balles m’ssieurs dames on se rue chez Zavattar voir du GRAND spectacle. Pour les petits, les grands, les moyens, les un peu moins grands, en fait toda la put* de familia.
Attention ça commence !!!
Bon Pandora et les zhoms bleus on pas hyper changé mais ont bénéficié quand même d’un joli ravalement de façade (et heureusement)
Flash info : on remerciera les sous-traitants Néo-Zélandais qui ont bossé sur les animations en y plaçant des algo pour que tout prenne vie indépendamment du moindre brin d’herbe jusqu'au au poil de zob de Jack (si si)
"-Gauche, j’esquive une liane
-Droite, c’était ptête une fougère arborescente endémique numérisée à Wellington en fait
-Ahhhhhh, nooon c’était la queue de Jaaaaaaaaaack !"
Je dévisse, en vrai ça danse mieux que sur un ring avec Bébel. C’est rapide, ça chatouille la rétine, on a envie de lécher les feuilles qui nous tombent dessus comme nos collages en L de 3eme B à Montceau Les Mines.
Mousse aux lèvres, ça bavasse et grand dieu, c’est rapide et coloré dans la forêt dégoulinante de textures, de fumées et de reflets des cascades.
Le show a démarré et il y en a sous le capot du chapiteau chez Zavaaaaaattar…
Ok graphiquement c’est fluide mais pas si fluide que ça, j’y reviendrai…
Bon, replaçons les choses dans leur contexte.
On retrouve Jack Soulant du premier opus et il a pas mal géchan. Fini la petite coupe de Marine cul-terreux du midwest, il a adopté le look dreadeux au mode de vie éco-responsable depuis qu'il squatte sur Pandorave. Barefooting et petit pagne en chanvre obligatoire.
Bienvenue dans la ZAD, si t’as pas ta slack tu dégages frèèèère!
Et il a clairement le time maintenant Jacko, puisqu’avec sa marmaille de trois ou quatre schtroumpfs, il est confort avec les allocs de la Caf de Pandora.
Poubelle jaune, poubelle verte, et on oublie pas d’enlever les bouchons pour les soss toujours en fauteuil qui ont pas eu le droit à un grand corps de chat bleu sponso US ARMY.
Cool, on verra plus sa vilaine tête d’ancien red-neck mais persistera son jeu d’acteur américain blanc de type caucasien random. On peut pas tout avoir. On notera qu'en tigrou bleu à locks ça passe mieux et à le voir courir dans les bois et s'essuyer avec du lichen on oublie vite son charisme de donut sans gluten.
Pas si mal Jimmy !
Cependant c'est un peu trop calme depuis bien 30min et ça commencerait presque à s'enliser entre les anémones volantes et les Ptérodactylo qu’on peut gérer en y mettant son cable link des veuch parce que ça on connait déjà.
Bon c'est qu'il faut bien un prétexte pour placer l’intrigue. Tu sais que t'es dans un fast-food alors tu prends au menu un cheese naan qui fait le taf (les zanciens méchants qui reviennent lui faire la peau parce que c'est un sale traître) , les morpions prépubères de Jack Soulant,(ça c'est pour les frites) et pour la sauce algérienne un désir de reconnaissance d'ado en mal d'amour avec en supplément une canette (a jeter poubelle jaune attention) pour le sauvetage de la nature menacée.
Tout ça en espérant que les premières douleurs n'arrivent pas au dessert.
Le gamelle est presque servie et c'est bien parce qu'on commençait à avoir la dalle. En cuisine, Jack Soulant est dès le début pas mal dépassé, torturé par sa sauvageonne impulsive chérie et ses mômes turbulents.
Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on va vite se rendre compte qu’en arrêtant de voter à droite il a laissé son autorité entre les pales de son ancien hélico car sa petite tribu est en roue libre et ne va pas le ménager non sans jamais le faire over-réagir. On passe à un stade de l’évolution et Jack Soulant se mue rapido en ...roulement de tambour.... Jack Soumis !
Terminado !!!
Adios, le petit paradis prend fin, au revoir les concours de deltaplane car suite aux conneries à répétition de ses ados débiles tout commence à prendre la flotte ce qui va donner une idée de génie à Jack Soumis commençant à en avoir gros.
Plutôt que de détruire son écosysteme et son village il vaut mieux partir se tartiner de monoï dans les îles et attirer le danger des vilains américains chez une sous-espèce Na’vi, les Na’vi poissons. En cas de pépin, il rappliquera plus tard et pîs ça se voit moins les carcasses d’hélicos dans le fond de l’océan. Bien vu le sang !
Bref, il avait besoin de vacances , dans ses souvenirs il aimait bien Aquaboulevard dans sa vie d’avant donc let's go.
Aloha ! On chausse ses tongs !
Bienvenue au Hawaï de Pandora pour un séjour au Surf & Yoga Camp Metkayina où il manque juste le collier de fleurs et le Sex on The Beach.
Ambiance glisse et miss au bord du récif garantie sur du joli sable fin et autres beaux coraux sous-marins.
Au programme :
On dort dans des tipis aux filets tendus entre les arbres de la mangrove et on fait des exercices de respiration en tailleur avant de faire du snorkling.
Jacko pourra même se faire un atéba lors d’un atelier de communication non violente.
Et tout ça en all inclusive et au frais de la princesse parce que oui l’asile chez les na’vis c’est important et que les exilés en galère fuyant un conflit ici on les met ienb. Pas comme nous les humains beurk.
Tout est parfait pour fuir les Gi Joe réincarnés, James Cameron à quand même eu une fraîche idée et en plus ça fait un tout nouveau décor pour “révolutionner” le cinéma dans un deuxième opus.
Le chef prof de surf est l'homologue du Soumis mais version Aquaman avec les mains palmées et des petits tribals maoris sur les bras genre Jason Momollard. Et c’est qu’il gère visiblement mieux que lui sa petite micro-société insulaire parce que ça file doux en apparence sur St Barth’Ora
C’est le top du top, on troque son Ptérodactylo des airs pour un Méga Plancton ou un Zaligattor marin pour les plus chauds du cable link des veuchs.
Y’a un charmant bestiaire et ça donne envie de confirmer son baptême de plongée.
Ok good point James, 20 boules c’est moins cher qu’un Paris-Honolulu.
Mention spécial au tulkun, sorte d’orque pachydermique chassé par les vilains américains d’une société privée chargée de recueillir un syndrome de jouvence plébiscité probablement par les Kardashian ainsi que pas mal d’influenceurs sur Dubai.
Cerise sur le cachalot, le mouflet de Jack sympathise avec un très gentil tulkun qui va très très vite contribuer à les attirer tous dans la merde.
Pour ne pas être dépaysé on y retrouve la propagande anti-capitalo américaine de base propre à la désormais saga ,parfaitement illustrée d’un vrai blaireau suceur de cervelle de tulkun à la tête du projet appelons le "Immortality".
Ça veut faire du gros milli en se gavant de liasses de billets à la pelleteuse. Un peu comme Cameron finalement non? Mouahaha
Évidemment, tout ça à grand coup de giga harpon sur les gros et pacifiques tulkun en pleine transhumance mystique annuelle.
Au final, le chef californien poisson surfeur présente les mêmes défaillances en autorité parentale que Jack Soumis et après s’être quand même pas mal vénère contre lui parce que pour sauver son cul, il lui a quand même ramené un paquet de Marines écervelés sur Coconut Island alors il fait le haka et prend les armes pour s’aider entre soumis mais aussi et surtout sauver les vénérés balourds tulkuns.
Préparez vous pour Apocalypse Now mais en plus bleu.
Tout est en place, des vilains voulant pleins de dollars commissionnés par l’armée US sur un immense aéroglisseurs amphibie . Dès unités sous marines chasseuses de tulkun pour attraper Jack Soumis et cramer des na'vis poissons montés sur Zalligators marins.
Plus qu'à kidnapper quelques gosses de Jack venus sauver le gros tulkun miskin et c'est parti pour un revival de Pearl Harbor mais avec le soldat Rayan sur le bâteau cette fois. !
Boom bam !CRRRRR! Vroooum ! Paf et Plouf !
Voilà que la guerre éclate, ça vole, ça plonge, ça crame de partout tellement que nos mirettes après 2h30 de visionnage en brûlent presque mais ça reste gérable.
Gérable pourquoi? Ah oui parce que c'est plus lent à des moments !
Oui mais non mais ça laaaag en fait !
Ok c'est peu perceptible mais et bah c'est là quoi, et ça se voit en étant un minimum attentif! Après une petite recherche visiblement, la super 4K à 48 fps aurait tendance à galérer un tantinet dans les salles (pourtant ici Imax dernière génération)
Hein ? Vous avez dit Jack Slowly ?
Déjà que certains motion design notamment des véhicules et des montures cassaient un peu l'illusion non sans rappeler de vieilles cinématiques vidéo-ludiques éculées.
Jimmy Cameroni n'avait pas pensé que sa progéniture serait un poil lourdasse. On n'ose imaginer les salles où paraît-il c'est une catastrophe comme celles du Japon..
Le forceps ne suffit plus, je crois que la tête a du mal à passer Jim, t’as tellement focus sur la post prod que t’a zappé la diffusion et meeeerde!
C'est quand même long 3h12 et ça manque un poil de lubrifiant pour lisser le tout dont les fauteuils basculants en salle qui couinent plus qu'un remake de Babe dans une fabrique de saucisses ariégeoises. Bheuuu, il manquait 100 millions pour mettre à niveau les salles snif.
Je te l'avais dit qu'il fallait revendre ton country club à Rhode Island bordeeeel.
En résumé, trop tue le trop et quand tu vas voir un film comme Avatar, tu t'attends à avoir quelque chose d'irréprochable techniquement parce qu’on va pas se le cacher, t’es pas là pour les dialogues ni pour le scénar mais pour en prendre pleins les globes oculaires et voir où a bien pu passer tout ce pognon.
Donc oui c’est agréable à regarder, une expérience genre Futuroscope avec couinement des fauteuils intégrés. Non ce n'est ni un chef d'oeuvre, ni une réinvention de la roue mais plutôt une customisation 4k-3D de celle de la foire du Trône.
Ça manque cruellement d’émotion et heureusement que la mort d’un des fistons en ramène péniblement et qu’on a les (trop?) rares crises de nerf jouissives de la chérie sauvageonne de Jack Slowly pour apporter un peu d’animosité.
Tant mieux si l'on peut s'en mettre dans le cornet avant la projo pour que ça passe. De toute façon c'est pas bien dur de suivre les petits (gros) cailloux de l’histoire car on voit tout venir aussi large qu’un tulkun s’étant lâché au rayon plancton.
L’intérêt réside dans le fait de voir le film dans la meilleure salle possible, toute tentative de revisionnage à la maison est à mon sens aussi fortuite qu’inutile.
Merci quand Monsieur Loyal James Cameron pour Zavattar 2, mieux foutu que le 1 reconnaissons le mais qui ne réchappe pas à ses travers originels c’est à dire le même “trop” et le même “pas assez”.
Ah et si vous avez des petits champignons magiques sous la main c’est vraiment rigolo de glousser lors des dialogues et se balader au milieu des bébètes sous-marines presque comme à l’aquarium de la Rochelle.
Bisou.
Créée
le 26 déc. 2022
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