Les Na'vis à Tahiti

Avatar 2 est effectivement tourné en 4DX 60 FPS IMAX 3000 avec le PIB d'un pays pauvre. Mais tout ça pour :

• Un éloge des stéréotypes de genre : à l'autre bout de la galaxie, le père a pour devoir de défendre sa famille (énoncé répété plusieurs fois dans le film), il calme sa femme hystérique grâce à sa rationalité et encourage ses enfants à la bagarre "bravo fiston d'avoir donné plus de coups". Les garçons ne respectent pas les règles et forgent leur amitié dans le harcèlement et la baston avec leurs semblables. Les filles sont globalement jolies, douces et ne font pas avancer l'histoire.
• Toucher les abysses intellectuelles : tout le monde semble d'accord sur le manichéisme et la pauvreté du scénario (mention à la scène d'introduction qui réclame grossièrement notre empathie). Le film montre un combat entre nous, les méchants humains destructeurs, et les gentils Na'vis qui vivent dans les arbres en communion avec la nature (dans une représentation fidèle à l'imaginaire colonialiste). Cette représentation ne correspond à aucune réalité et loupe totalement les problèmes environnementaux de notre temps : il s'agit d'un n-ième remake des cow boys et des indiens.
• Et puis c'est moche !!! Pas la "claque visuelle" tant attendue, qui sauverait et justifierait ce deuxième opus - voir plus - selon certains. Il s'agit simplement d'un parti pris hyperréaliste au service d'une esthétique agence de voyage pour Tahiti. Tout y est : les couleurs saturés, le gîte airbnb traditionnel, la session snorkelling avec les poissons exotiques, le coucher de soleil dégoulinant et le saut de baleine au ralenti.

A bientôt pour les Na'vis à Courchevel !