épisode filler
Je suis, moi aussi, allé communier à la grand-messe du cinéma et je me dis que c'est pas possible... Il faut interdire James Cameron d'approcher de près ou de loin d'un outil scripteur (quel qu'il...
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le 20 déc. 2022
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J'en sors et suis épuisée.
Ce n'est pas tant l'histoire en elle-même, fort jolie au demeurant, dont le scenario écolo-humano-aquatique ( la voie de l'eau comme ultime recours pour la survie de l'humanité) ne peut que plaire à celle qui vient de la mer, y est née, y vit, ne peut s'en passer et y finira ses jours. La peinture des ados aussi, pétris de valeurs sûres, l'honnêteté, le respect des anciens, l'obéissance, la loyauté, le courage et qui sont ici les héros qui sauveront le monde des erreurs de leurs prédécesseurs ... oui, c'est bien et bien agréable. C'est pas vraiment ce que je retiendrai.
Épuisée devant tant de prouesses techniques, jamais vues et effarantes.
Épuisée par tant de beauté, un fantastique livre d'images palpables où je me suis immergée au sens propre et figuré. Que d'eau, que d'eau et j'adore l'eau.
Je ne suis pas allée au cinéma, je suis entrée dans un film. La définition de l'image est incroyable. Les personnages sont là. Pas sur la toile! Ils sont dans la salle. Enfin, je veux dire, on est avec eux, vous voyez? Dans leur histoire.
Je n'avais pas choisi pourtant la séance en 3D ou 5D ni une salle grandiose , en son Dolby machin chose et lunettes spéciales. Juste une salle moyenne dans ce cinéma rétro de Deauville et cependant...
J'ai été éclaboussée , que d'eau, que d'eau, j'ai nagé avec les baleines. J'ai dansé avec des méduses magiques, j'ai surfé dans les rouleaux en suivant la vague moi qui ne suis jamais montée sur une planche( ma voisine de fauteuil criait de joie) j'ai volé sur des oiseaux papillons, j'ai vertiginé à m'accrocher au fauteuil, suis restée en apnée au moins 5 minutes et ai senti le feu, le frôlement des feuilles , la fraîcheur des arbres et ai failli me noyer cent fois.
Oui, le scénario , je m'en fiche. L'homme est monstrueux, on le savait, la Nature est sublime et le domine, les enfants sont bons et sont l'avenir de l'homme tout comme la femme. ...au fait, comment des gens ont ils pu déceler du racisme dans ce film ? Les héros sont plutôt métissés et l'hommage aux civilisations primitives est flagrant...
Comment ce diable de Cameron a fait pour créer une réalité virtuelle et numérique plus vraie que Nature ( au sens premier, primitif) ? Trop technique pour moi et je ne cherche pas à savoir...
Ce qui m'importe c'est le résultat ... prodigieux et.... inquiétant...
Si l'on peut faire du vrai avec du faux à ce point là, ce n'est plus du cinoche, c'est de la manipulation génétique.
Peu friande a priori de ce cinéma là, je m'incline humblement devant le talent de cet artiste de la caméra qui viendra un jour, je l'espère, au festival du cinéma américain de Deauville. ( il apparaît dans un cameo sur le pont façon Titanic à la fin) ainsi que Kate Winslet et je vous mets au défi de la reconnaître.
Oui, c'est pas du cinéma, c'est plus que du cinéma, c'est un autre cinéma inconnu jusqu'à aujourd'hui et dont Cameron est le king.
Je devrais bien dormir cette nuit car c'est connu, les premiers bains de l'année, ça épuise.
Que d'eau, que d'eau et je me sens pousser des écailles.
Créée
le 3 janv. 2023
Modifiée
le 3 janv. 2023
Critique lue 22 fois
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