Avec une paresse qu'on ne lui avait pas connu depuis Clear History, Greg Mottola met mollement en images (pour ne pas parler de mise en scène), le retour du personnage de journaliste-enquêteur Fletch. Personnage qui s'était déjà illustré dès 1985 sous les traits de Chevy Chase et sur la partition d'Harlod Faltermeyer (à qui on doit également le score du Flic de Beverly Hills), c'est aujourd'hui à Jon Hamm de prendre le relais pour le meilleur et pour le pire.
Si l'acteur possède indéniablement un charisme qui saura saisir le spectateur de l'autre côté de l'écran, c'est également la personne la plus visiblement impliquée du projet, tant les autres participants semblent avoir tous jeté l'éponge et se contentent de ne faire que le strict minimum, de l'artistique à la technique, sans oublier le montage.
Et par dessus le marché Hamm n'est pas non plus le type de génie comique capable de rendre mémorable le personnage et le film ici proposés. Banale production rapidement bazardée en SVOD après une exploitation salles limitée, Confess, Fletch ressemble davantage à un pilote passable de série médiocre plutôt qu'à un film de cinéma, se bornant ainsi à ne pas avoir d'ambition plus haute que celle de vous permettre de faire votre repassage avec un fond sonore.
Vu le plan de sobriété énergétique qui s'annonce, il est peut-être temps d'arrêter de faire son repassage.