Si TimeScapes était à peine assez verdoyant, ce nouveau documentaire artistique de Tom Löwe regorge de plans végétaux. Toujours sur le même principe qu'en 2012, le cinéaste monte divers plans de nature et d'humanité en une sorte de métrage promotionnel. Il quitte le Sud-Ouest américain pour poser sa caméra tout autour du monde et capturer surtout des tribus et communautés ancrées dans la nature. Ainsi Löwe met en exergue leur cadre de vie, et leurs cérémonies ; les festivités nocturnes sont superbes. Les plans sont très beaux, atmosphériques, et majestueux pour certains (New-York dans la brume). Toutefois, à nouveau, il n'y a aucun fil conducteur, ni géographique, ni d'activité, ni temporel. On reconnaît un bref aperçu de la frénésie du monde moderne, se permettant même un thème musical similaire à celui de Glass, parmi une collection de ralentis (extrêmes) permanents, ainsi que quelques time-lapses repris de son film précédent. Depuis, Löwe a travaillé avec Malick, et cela se ressent sur les plans de paysages, toujours sous l'influence de Fricke. Trapanese fournit des partitions orchestrales virevoltantes, un peu excessives, mais envoûtantes dans leur solennité.