Rare film (unique ?) film d'animation relatant le quotidien d'une jeune ivoirienne (en Côte d'Ivoire, sait-on jamais...) dans un quartier d'Abidjan. La vie telle qu'elle est pour des tas de jeunes femmes sur Terre: entre copines, amours et rêves d'avenir. Un film ne pourra jamais remplacer sa version littéraire originelle. Jamais, et le film d'Aya ni fait pas exception. Ce dernier reprend un peu trop trait pour trait, sans audace ni risque la saga. Le dénouement de l'intrigue n'existe pas et il est vrai que l'on passe à côté de la vie d'Aya. Elle semble plus être un prétexte de ce qu'est la vie du quartier Yop city à Abidjan, avec ses joies, ses peines. Cela dit on est ravi : enfin on traite de l'Afrique sans misérabilisme. Nulle famine ni ong, pas de guerre civile, de coup d'état ou d'épidémie du sida. Le quotidien d'un pays africain tel qui peut être entre ses "escrocs" riches au pays/vigiles à paris, les coutumes ancestrales ou encore ses fêtes ambiancées au maquis. On salue les musiques particulièrement bien sélectionnées qui viennent rythmer le film et nous offre un infime panel des artistes du continent noir. Un film à voir après une journée déprimante mais dont la saga mérite d'être lue plus que vue. On espère voir d'autres films en France avec des personnages comme Aya, loin des clichés faciles des femmes mariées de forces ou des banlieusardes énervées au tissage gâté...Affaire à suivre