Azur et Asmar
7.3
Azur et Asmar

Long-métrage d'animation de Michel Ocelot (2006)

Azur & Asmar, à l'inverse des grosses productions ricaines toutes plus bruyantes les unes que les autres, est d'un calme et d'une finesse rares et précieux. Loin des standards abrutissants qui veulent juste en mettre plein la vue et les oreilles, avec des animaux qui hurlent à outrance (Wall E est l'exception qui confirme la règle), Azur & Asmar montre une douceur intime et mystique.

Les images de synthèses, bien que sommaires, faisant parfois penser à de vieilles cinématiques de jeux vidéo en 3D du début 90 style Another World, ou à l'ambiance du tout premier Prince of Persia sur PC, peuvent paraitre surprenantes aux premiers instants, mais se révèlent fascinantes au bout de quelques minutes. En parallèle, on est constamment surpris par les différentes planches en 2D, avec leurs styles carton-pâte, et quelques scènes ressemblant à un spectacle de marionnettes ou d'ombres chinoises, parce que les animations sont étranges et répétitives.

La narration est bien mise en avant, servant un scénario on ne peut plus naïf, mais plaisant. D'ailleurs, le ton employé par le héros principal est complétement exagéré. Mais cette façon d'accentuer les phrases, à la manière d'un adulte qui modifierait sa voix pour jouer le personnage à son gosse, c'est justement ça qui est inédit dans ce film d'animation.

Par ailleurs, les personnages secondaires sont vraiment réussis et on suit l'aventure avec intérêt. Le fait qu'il n'y ait pas de sous titrage lors des conversations en arabe n'est vraiment pas gênant puisqu'on devine ce qui se dit aisément. Si le thème sur la différence et le respect d'autrui peut paraitre niais et fastidieux, je le trouve traité de manière suffisamment pure dans Azur & Asmar.

Film d'animation calme et reposant, baignant dans l'ambiance mystique des contes des mille et une nuits, Azur & Asmar n'est pas prétentieux pour un sou. Et même si la fin est décevante, il reste un film d'animation qui change vraiment des grosses productions qui font mal à la tête tellement la caméra bouge dans tous les sens.

A découvrir, c'est Français en plus.
Addryu
7
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le 13 nov. 2011

Critique lue 1.3K fois

9 j'aime

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