Soif de sang

La maitresse d'un propriétaire de cirque va être investie par une forme de vie qui a déjà réduit à néant un léopard provenant d'Afrique. Le lendemain, la jeune femme apprend qu'elle est enceinte, mais son fœtus lui parle déjà, et pour assouvir sa soif de sang, elle va devenir une meurtrière.

Baby blood est alors un ovni dans le paysage ciné des années 1980-90, qui va franchement dans le gore, voire même le dégueulasse, mais ça donne une belle réussite. D'une part grâce à la présence magnétique de Emmanuelle Escourrou, cette jeune actrice qui va s'investir corps et âme dans ce rôle pourtant difficile, qui est le combat contre une maternité pas forcément voulue, notamment par ce fœtus à la voix maléfique. Et d'autre part grâce au caractère intransigeant de l'histoire où le sang coule à flots, avec des maquillages très réussis de Benoit Lestang, malheureusement parti trop tôt, qui être de plus en plus trash. Notamment par la représentation des victimes, comme un certain Alain Chabat dont ce fut le premier rôle au cinéma, et qui aura lui aussi droit à sa scène horrifique. On croise aussi Jean-Yves Lafesse en chauffeur routier, et même le chien du film Baxter, comme un clin d'oeil.

En tout cas, en dépit de moyens très limités, d'où une image assez granuleuse et d'artifices parfois grossiers comme l'utilisation de zooms ou la caméra qui gigote pour simuler une action, Baby blood est clairement crée par des gens qui aiment le cinéma d'horreur, et en 1990, c'est suffisamment rare pour être signalé.