Boyz N The Hood 2
Après son excellent Boyz N the Hood, John Singleton revenait 10 ans plus tard dans son Los Angeles natal, pour filmer ce que sont devenus les gens de son quartier. Bien qu'il n'atteint...
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le 25 oct. 2011
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Depuis ses débuts remarqués avec Boyz N the Hood, le cinéaste John Singleton n'a cessé d'ausculter ses concitoyens, de réfléchir sur la place de la communauté afro-américaine dans une société bien souvent raciste et intolérante, gangrénée par la violence et les inégalités. Entre deux longs-métrages bien plus commerciaux, à savoir son fade remake de Shaft et sa participation à la saga Fast and Furious, Singleton livrait Baby Boy, mélodrame larmoyant sur l'incapacité d'un jeune homme à se prendre en charge.
S'imaginant fin sociologue et grand dramaturge, John Singleton tente donc avec Baby Boy d'enfanter une oeuvre extrêmement profonde sur les relations humaines et sur le sens de la vie, s'interrogeant sur le comportement des hommes vivant dans le ghetto, grands gamins infoutus capables de s'extirper des jupons de leur mère.
En nous narrant le chemin de croix d'un branleur irresponsable de vingt berges vivant chez sa mère et foutant en cloque tout ce qui traîne, John Singleton nous assène pendant deux longues heures un psychodrame interminable et hystérique, baragouinant un lot conséquent de grandes tirades ridicules avec un sérieux imperturbable, le tout mis en scène comme un vulgaire téléfilm de l'après-midi.
Incapable de se contenir, le cinéaste en fait des caisses, surligne au marqueur chaque aspect de son film et de son propos, sombrant ainsi dans une caricature rapidement insupportable. A l'image de ses protagonistes dont il nous est impossible de nous attacher, abrutis maniérés et geignards à baffer, dont le destin nous laisse tout bonnement indifférent.
D'une maladresse virant parfois au malaise (la vision d'un futur potentiel pendant un... cunnilingus !), hypocrite derrière ses délires bondieusards et joué avec les pieds (le casting est prodigieusement à chier), Baby Boy aurait pu être fort intéressant mais n'est finalement qu'une étude boursouflée à la limite de la parodie involontaire, une pseudo-tragédie shakespearienne totalement loupée.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Cinéma de tié' kar., Mon cul devant la télé ou au ciné en 2016. et 2001.
Créée
le 29 janv. 2016
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