Baby Driver – par Edgar Wright (sortie le 19 juillet 2017)
Depuis quelque temps, avec le nombre de suites, saga, remake, reboot ou préquel, il est de plus en plus rare d’avoir le droit à des films stand-alone. C’est une chose assez frustrante, car, même s’il s’agit d’un très bon film de saga, nous aurons toujours ce sentiment de lassitude, comme s’il manquait quelque chose pour nous satisfaire pleinement. De plus, parmi les autres films qui ne font pas partis d’une histoire globale, la plupart ont des scénaris qui se rapprochent beaucoup de ce qui est déjà existant. Nous avons toujours l’impression d’être gavé avec des films faibles en saveurs, des scénarios en manque d’originalité et des réalisations sans prise de risques. Heureusement pour nous Edgar Wright est là pour nous sauver !
Et quel film !
Passionné de musique, le jeune Baby officie comme chauffeur pour plusieurs braqueurs de banques. Un jour, il rencontre la fille de ses rêves, Debora. Il se dit alors qu'il peut changer de vie et quitter la criminalité. Mais son employeur n'apprécie pas ce changement.
Pour son cinquième film, le réalisateur de la trilogie Cornetto nous offre un hommage au cinéma d’action. Avec un scénario inspiré de ce qui se faisait dans les années 90, il ajoute à cela de superbes dialogues avec des acteurs à couper le souffle. Chaque personnage a une histoire travaillée où nous ressentons bien qu’ils ne sont pas là pour seulement servir au scenario, mais qu’il s’agit bien d’individus à part entière. A l’image de ce que fait Quentin Tarantino, les échanges entre les différentes personnalités oscillent entre des conversations amusantes à des choses beaucoup plus tendus. Le réalisateur de Django a d’ailleurs conseillé Edgar Wright pour une scène de course poursuite du film, ces deux-là étant amis.
Vis-à-vis de la réalisation, il n’y a rien à dire. Il est facile avec la mise en scène de ressentir le plaisir que prend le réalisateur pendant son tournage : ce qu’il nous propose est un vrai régal. De plus, pour ce film, la musique et l’image ne font qu’un. Ceci nous offre des scènes que l’on a envie de revoir encore et encore, chaque plan étant rythmé au millimètre avec la musique. Les décors produisant toujours un fond sonore, le metteur en scène s’est également amusé à faire que ces sons s’intègrent parfaitement avec les chansons.
Un film rempli d'adrénaline qui nous donne envie de bouger du début à la fin. Que ce soit grâce au groove ou à la tension, le divertissement est constant, je vous conseille donc fortement d'aller le voir : vous ne pouvez que passer un bon moment.