Que Baby Driver tente de recycler toutes les influences rétro d'Edgar Wright, en particulier des 70's, pourquoi pas. Mais il aurait fallu que cela s'inscrive dans un désir de cinéma qui dépasse la collection de postures cool et la mise en scène d'un véritable jukebox assommant. Ici, on ne raconte pas grand chose, rien de profond ne vient secouer la superficielle surface de l'image, au contraire d'un Tarantino qui manie la musique comme composante d'un discours souvent subversif. Dommage, car les séquences d'action admirablement chorégraphiées et un casting vraiment sympathique auraient pu le pousser à l'édification d'un nouveau film culte. Mais, à l'arrivée, on ne trouve là qu'une attraction aux plaisirs éphémères. C'est sans doute déjà beaucoup, mais quand on connaît le potentiel du réalisateur, on ne peut qu'être déçu.