La première demi-heure de Baby Driver est un régal. Passé une scène d'introduction pied au plancher, nous nous retrouvons embarqués dès la fin du générique dans un plan séquence ludique et dansant qui a lui seul vaut le déplacement.
L'arrivée des méchants, leur premier hold-up, ne nous ôtera pas le sourire : une équipe de pieds nickelés qui, sur-jouant leurs personnages d'affreux, confère au film une dimension parodique à laquelle on adhèrera...ou pas. Loin de l'ambiance esthétique mais plombante de Drive, nous voici finalement plus proche du style Tarantino de Reservoir Dog ou de Pulp Fiction. Visuellement du moins.
Car à la différence de Tarantino qui ponctue ses scènes d'action par de longs passages dialogués, force est de constater que ce n'est ici pas la priorité - ou le talent - d'Edward Wright. Les échanges entre les personnages, surtout entre les deux tourtereaux, sont si mauvais qu'on se demande s'il ne s'agit pas d'un parti-pris artistique. Une manière de nous faire comprendre qu'en dehors de la musique, il n'y aura rien à déclarer !
Car la zic c'est le fluide vital de notre personnage principal. Baby, lunettes de soleil masquant son regard et lèvres quasi muettes ne vit que par ses oreilles ! Il carbure au rythme de ses tympans. Le rythme de ses morceaux préférés - qui constituent ici une B.O particulièrement emballante - mais aussi celui des bruits de la vie quotidienne qu'il enregistre de manière compulsive.
Un des centres d'intérêt du film consiste dès lors à se laisser transporter, de morceau en morceau, de course poursuite en course poursuite, tout en ayant bien conscience que le déroulé du scénario ne nous réservera aucune surprise, l'objectif n'étant visiblement pas là.
De fait, ceux qui viennent pour un pur thriller seront vraisemblablement frustrés. (Allez plutôt voir Que dios no perdones).
Mais ceux qui ont envie de passer une heure et demie de fun et de second degré ne seront quant à eux pas déçus du voyage.


Personnages/interprétation : 7/10
Scénario/histoire : 5/10
Mise en scène/musique/réalisation : 8/10


7/10 +

Theloma
7
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le 29 août 2017

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Theloma

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