Je me retrouve donc face à mon écran d'ordinateur en me demandant ce que je vais bien pouvoir raconter pour éviter le syndrome de la page blanche. Babylon A.D. est un film qui est devenu assez connu. Non pas le film lui-même qui est franchement sans saveur mais pour l'espèce de making-of qui en a découlé, Fucking Kassovitz, et qui raconte les incroyables aléas du tournage.
S'il est évident que le chaos qui a régné a certainement sa part de responsabilité dans la qualité de l'oeuvre, il faut reconnaître aussi qu'il n'y avait pas besoin de cela pour voir que le film manquait de toute façon d'atouts. C'est de la science-fiction tout ce qu'il y a de plus basique.
En effet, on possède une oeuvre qui tente d'être un mélange entre Le Cinquième élément, pour son côté mec baraqué qui sauve une nana qui est l'avenir de l'humanité toute entière avec une pointe d'humour, et Blade Runner pour son côté futuriste et d'une ville new-yorkaise extrêmement lumineuse.
Rien ne colle dans ce film. On a l'impression que Vin Diesel se fait chier d'être là et ça se ressent. Il n'est qu'une parodie de ses rôles habituels. On a un casting français qui ne tient évidemment pas la comparaison et qui est franchement risible quand on l'entend parler anglais. Le must revient certainement à Gérard Depardieu en mafieux russe s'exprimant en anglais avec un accent français. Quel manque de crédibilité.
Il manque tout à ce film. Un réalisateur compétent ou du moins qui possède son mot à dire sur la manière de le faire, une histoire intéressante comme je l'ai déjà dit mais qui ne véhicule que des choses vues et revues, un casting intéressant et en plus de cela, il y a une musique assourdissante au début, pour faire "djeun et branché". On n'est plus dans La Haine, Vincent.
Par ailleurs, je conclurais avec deux petites choses: le film a quasiment vu juste sur ce qu'allait devenir Depardieu dans la vie réelle. Et ensuite, je me suis endormi trois fois sur 1h40. Certes, je revenais du sport, mais quand même: record battu.