I know I'm going to be that man who gets drunk next you.

Il y a peu Mes meilleures amies cartonnait, et tentait, pas toujours subtilement, de donner une image plus moderne de la femme. Bachelorette c’est à peu près la même chose, sauf qu’un élément original y fait irruption. La mariée n’est pas la plus belle du casting, c’est celle dont tout le monde se moquait au lycée, et épouse, devant les yeux ébahis de ses amies, le mec qui était réputé comme étant le plus beau à l’époque.
Bachelorette s’annonçait donc comme étant bien plus moderne que Mes meilleures amies, mais après un début assez truculent se met à tourner en rond et n’être que modérément efficace. Les gags tournent constamment autour de Lizzy Caplan et Isla Fisher qui se défoncent à la coke et au pot et font conneries sur conneries, accompagnées par une Kirsten Dunst hystérique incapable de les calmer. La farce reprend par moment un peu de poil de la bête en emmenant nos demoiselles rejoindre les gars en plein enterrement de vie de garçon, avant de se transformer en une série de coucheries enchaînées à vitesse grand V afin de combler la maigre durée du film.
Le plus dommage c’est que finalement la mariée est la plus absente de la bobine, et finalement le côté moralisateur de l’essai tombe à plat. Outre le cliché de la moche du lycée qui est nécessairement grosse, puisque dans notre société c’est un critère de laideur, toute l’attention est portée sur les trois demoiselles d’honneur et leurs petits problèmes personnels. Leslye Headland, réalisatrice et scénariste, pourtant une femme, nous livre quelque chose d’assez misogyne et surtout totalement calqué sur les comédies américaines à base d’ivresse et overdoses et tout le vomi qui peut — littéralement et métaphoriquement — l’accompagner. Jamais vraiment à l’aise avec son récit elle semble être incapable de trouver comment user de son sujet et de son personnage. Elle mélange donc tons graves et tons légers sur l’obésité, hésitante, perdant un peu son spectateur qui ne sait plus quels sont les moments acerbes et ceux de simple burlesque, d’où le fait qu’elle évince le personnage au maximum, quitte à carrément nous balancer la vie de celui de Dunst, anorexique se faisant vomir, permettant de prendre un virage à 180 degrés et encore mieux noyer le poisson.
Bachelorette c’est donc un truc bancal, porté par des actrices charmantes qui croient en ce qu’elles font, mais dont l’aboutissement est totalement futile. On ne rit pas vraiment à cause d’une direction qui ne sait pas sur quel terrain s’aventurer et finalement on oublie très vite cette comédie ratée.
SlashersHouse
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le 7 oct. 2012

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