Comme je suis un peu masochiste sur les bords, hier, après m’être enquillé les trois premier Lethal Weapon en VO, je me suis dis qu’un petit film tranquille avec Adrien Brody, avant d’aller au lit, ça ne me ferait pas de mal.
Le problème quand on apprécie un acteur, c’est que l’on a tendance à lui faire confiance et à regarder ses films sans trop s’inquiéter de savoir de quel type d’histoire il s’agit… Et parfois, comme une c***e, on décide en toute innocence de se regarder un film d’angoisse juste avant d’aller faire de beaux rêves.
Enfin d’angoisse…
Soyons franc, avec ce que le cinéma moderne nous propose comme films d’horreur et d’angoisse depuis quelques années, la barre est haute.
Et autant dire que Backtrack n’est pas le genre de film qui vous fera claquer votre pile. On est sur une histoire de fantômes d’accords, des fantômes pas franchement rassurant d’accords, mais ce n’est pas non plus le film d’épouvante du siècle qui vous fera étrangler votre pauvre oreiller jusqu’à lui en faire sortir toutes les plumes.
Non, Backtrack, c’est un film de fantôme plutôt gentillet, qui n’est ni vraiment original (des fantômes qui reviennent hanter un péquin lambda pour obtenir satisfaction, on en a vu d’autres), ni vraiment effrayant (d’accord, j’ai fais quelques bonds, mais je suis une grande sensible alors les plus durs ne sourcilleront probablement même pas), ni vraiment mémorable amis qui n’est pas bâclé pour autant et qui se tient. Comme je l’ai dis plus haut, il est gentillet.
Parce qu’Adrien Brody, ce n’est pas n’importe qui. Et qu’il est plaisant de le voir se torturer l’esprit pour comprendre le pourquoi du comment.
D’ailleurs, le début du film est plutôt bien tourné. Le spectateur, l’espace de quelques minutes, se demandera s’il est question de fantômes, où si notre psy ne nous fait pas une petite psychose en guise de choc post-traumatique. Avant que tout le mystère ne vole en éclat - assez rapidement malheureusement - le film à du potentiel et frôle la catégorie retournage de cerveau. Malheureusement, on comprend vite de quoi il est question, même si l’on ne sait pas encore le pourquoi et le comment.
Sa quête de la vérité est plutôt agréable à suivre, l’acteur est bon, la mise en scène aussi. Backtrack se laisse donc regarder et même s’il ne se décide pas vraiment à trancher entre le thriller psychologique et le film d’horreur - ce qui le fait perdre des points dans les deux catégories - il reste fort convenable.
Il ne restera certes pas dans les mémoires et on pourra tiquer en constatant la négligence affolante dont ont fait preuve les policiers lors de l’accident de train (négligence partiellement expliquée mais tout de même !) mais on se retrouve avec un film correct qui passe le temps sans trop décevoir le spectateur qui n’aurait pas de grandes attentes.