Un acteur à très grand spectre de jeu. Documentaire peut-être trop flagorneur pour son goût.

(Mini liste de remarques, publiée le 18/01/2022).


Les infos que je retiens (sans ordre):
____aide au suicide? Il a écrit sa première pièce, 'Tout simplement' dans les années 70, sur un homme cherchant quelqu'un pour le tuer? Quête qui sera celle du personnage si touchant du film d'Abbas Kiarostami 'Le Goût de la cerise' sorti en 1997, 3 ans avant 'Le Goût des autres'.
Et ce sujet de pièce m'est revenu à la fin du doc quand Alain Chabat (et Sam Karmann) sous-entendent en creu qu'il n'a pas combattu la maladie à "150%":
"Moi, je ferais tout pour avoir 10 minutes de rab" (Alain Chabat).


____a joué entre autres 'Don Juan' de Molière et 'Ruy Blas' de Victor Hugo.
qui selon les résumés de SC semblent être sa jeunesse puis le reste de sa vie
("Ruy Blas déploie son éloquence pour dénoncer une oligarchie accapareuse des biens et pour se montrer digne d'aimer la reine").
Rôles classiques qu'il verra comme une revanche car il avait "été recalé au Conservatoire" dit son metteur en scène/acteur/ami Jean-Pierre Bouvier.
____a travaillé comme "balayeur pour les AGF"
____a été "ouvreur à l'Olympia" où Lino Ventura lui a donné un gros pourboire (SANS ostentation) des années avant de lui donner celui de le prendre dans un film ('La 7ème cible') où son humour a visiblement fait sourire en coulisses puis en interview mon Lino.
____avant Lino, Pino, car a travaillé à "Pizza Pino sur les Champs Elysées"
____fils de facteur en Algérie, qui lui donne comme base d'éducation: "Balayeur, Président, c'est la même chose".
____facteur "à une époque où un salaire suffisait"
mais il ajoute pourtant plus tard qu' "il était (quand même) aussi caissier dans un cinéma"
où il aime 'Règlement de comptes à O.K. Corral' de John Sturges.
et s'ennuie à 'Hiroshima_mon_amour' d'un de ses futurs 'employeurs', Alain Resnais.
___a quand même été presque deux ans banquier à la Société Générale,
où fêtard même en semaine, il aurait dormi au sol dans "les toilettes après l'avoir tapissé de papier, jusqu'à ce qu'on tambourine à la porte" (Sam Karmann)
Fêtard car tentant sans doute d'oublier que lui et sa "bande de potes" étaient
"un rien sur deux pattes" dans une ville pleine de "ragots".
"Un con de Cannois".
___démissionne de la banque à 23 ans et visera "à ne plus avoir de contraintes"
___comme Gérard Lanvin dans 'Marche à l'ombre' ou Thierry Lhermitte dans la station de ski des Bronzés, il squatte chez les copines.
Ce "séducteur"(S K) a "une collection de numéros de téléphones de filles rencontrées en été qui servent enfin pour m'héberger à Paris" (JPB),
pendant qu'il est dans la troupe de Jean-Pierre Bouvier.
Théâtre et univers qu'il découvre car "une des filles (Airbnb) ne peut pas ce soir car elle se rend à un cours"...........


........... ce qui m'amène à trois mini détails que j'ai moins aimés:
___détail 1: cette fille, intermédiaire , qui a joué un rôle clé, n'est pas citée.
(Pierre Arditi, est lui cité plus tard,comme 'intermédiaire' avec Alain Resnais).
___détail 2: le doc a commencé par une flagornerie ampoulée sans nom et ça commence trop vite par encore la mention de la soi-disante bougonnerie, même si c'est pour la contester:
"Jean-Pierre Bacri était notre contemporain LE PLUS cher"
(...) derrière la caricature du GRINCHEUX, nous savons qu'il était un Français par excellence,
un homme tourné vers les autres, insensible aux flatteries".
____détail 3: les interviewés ne sont pas cités au générique de début, ni de fin,
même si Sam Karmann est remercié pour ses documents personnels.
Le nom des interviewés apparait quand ils sont la première fois à l'écran (sans mention du métier ou lien avec Bacri; souvent les images finissent par le donner, mais pas toujours, ou en détail)
et l'affichage de ce nom n'est pas répété.
C'est vrai, qu'entre soi, on se connait tous...à Paris.
Donc on voit deux fois les noms des auteurs et du si utile lecteur du texte, donc je finis ce premier jet avec eux aussi: Stéphane Benhamou, Erwan Le Gac et Gilles Lellouche.


(à suivre)


Ajout: 07/02/22
Avec Anne Alvaro (que Bacri trouve sous utilisée; et qui pleure avec lui, sur un balcon, un soir évoquant Molière comme papa, "c'est papa",
Pierre Arditi, Nathalie Baye, Jean-Pierre Bouvier (entre autres, le mari de Deneuve dans 'Ma Saison Préférée'...),
Alain Chabat, Olivier Doran (l'acteur/réalisateur qui raconte qu'il leur a épargné une si mauvaise nouvelle pour leur Noël..."c'est très classe",
Dominique Farrugia, Sam Karmann, Jean-Michel Ribes, Olivier Nakache et Eric Toledano...(merci www.coulisses-tv)
Et avec Attica Guedj, l'actrice qui raconte entre autres comment au Théâtre de Montparnasse, des monsieurs je sais tout , ont "refusé la pièce 'Cuisine et Dépendances' suite à une lecture", à moins que Bacri "change d'acteurs", ce qu'il refuse...Stephan Meldegg se dévoue et offre son Théâtre La Bruyère, où ce sera un massif succès couronné de Molière:
_"Une des pièces jouée en permanence en France (aigre doux mais drôle)".

PierreAmoFFsevrageSC
8

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le 17 janv. 2022

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