Les films australiens sont assez rares sur notre continent et sont surtout portés par George Miller et Peter Weir dont leur période dans leur pays natal a apporté des oeuvres intéressantes (les premiers Mad Max ou Gallipoli et La Dernière Vague).
Rolf de Heer est un cinéaste qui a la chance de s'exporter car ses films ont eu assez retentissement, notamment Europe. Parmi eux, Bad Boy Bubby. Ca commence comme un fait divers des plus sordides, celle d'un homme de presque 35 ans enfermé depuis la naissance par une mère qui n'hésite pas à lui refiler les leçons qu'il mérite, à lui mentir en lui faisant croire que s'il sortait, il mourrait et surtout à lui faire l'amour. Digne d'un bon dossier glauque qui finirait chez un juge.
Bubby parviendra pourtant à sortir de l'emprise de sa mère grâce au retour du paternel, qui découvrira par ailleurs qu'il a un fils et sans avoir tuer ses deux vieux, pour voir si ceux-ci peuvent vivre sans respirer.
Bubby va découvrir le monde extérieur. Et il est évidemment totalement inadapté à celui-ci. Pourtant au fur et à mesure de l'histoire, si Bubby peut nous paraitre répugnant, il ne reste qu'un enfant dans un corps d'adulte, ne comprenant pas les choses qu'il commet vraiment là où le monde extérieur semble totalement vicié.
J'ai moyennement accroché car De Hier multiplie à mon sens les séquences longues et inutiles, faisant en sorte que le film se traîne constamment. Chaque partie importante aurait pu être, à mon sens, raccourcie pour gagner en rythme sans pour autant perdre en force dans le propos. C'est d'autant plus dommage que le film possède par moment aussi des séquences incroyables.
Mais malheureusement, elles sont en ce qui me concernent perdues dans des moments d'ennui qui me font décrocher du film avant d'y revenir grâce aux moments forts. Car c'est bien dommage, dans l'innocence et l'absence de jugement de Bubby, il y a bel et bien un constant intéressant de notre société et de notre humanité.