Police Story

Avoir les yeux plus gros que le ventre. Plus on en a, plus on en veut. Des expressions qui collent parfaitement à la séquelle de Bad Boys, toujours réalisée par l'explosif Michael Bay. On lui donne un budget illimité, il s'en sert à foison. On lui donne des centaines de voitures, il les fracasse toutes. On lui donne des décors somptueux, M. Bay va se faire un plaisir de les démolir à grands coups d'explosifs. On lui donne un scénario à deux francs six sous, il ne le regarde même pas.

Car si Bad Boys II respecte son cota de scènes d'action, le réalisateur décide d'en rajouter deux ou trois de plus, histoire de... Et ça devient un peu trop lourdingue hélas. Dépassant les deux heures trente, basé sur un scénario aussi simple que ridicule (nos deux héros doivent démanteler un trafic de drogue et par la même occasion délivrer la sœur de l'un deux, prisonnière d'un cartel à Cuba), avec son lot de scènes cocasses et/ou pas drôles (le quiproquo avec les caméras en est le parfait exemple), de gore sanguinolent et de filles dénudées.

Trop c'est trop, au bout d'un moment, les filouteries de nos deux Afro-Américains lassent, les scènes explosives aussi et le scénario nous fait décrocher au bout d'une heure. Un film d'action où on regarde sa montre n'est pas réussi selon moi, car si ce deuxième opus se regarde une fois avec un petit plaisir coupable, un troisième n'est certainement pas nécessaire...