Si vous aimez les films d’exploitation des 70’s (les films de Jack Hill, Paul Bartel ou encore « Fight for your Life » explicitement cité dans « Bad Girls ») ou le délire Grindhouse de Rodriguez et Tarantino, « Bad Girls » mérite toute votre attention ! Relecture moderne d’une énergie folle des films d’exploitation d’antant, le deuxième long-métrage de Christopher Bickel est une excellente surprise qui a remporté le prix de la meilleure réalisation au Grindsploitation Film Fest et se trouve toujours actuellement sur la route des festivals (pour dire à quel point il s'agit d'une exclusivité). Peut-être que l'utilisation de la caméra numérique et le jeu d'acteurs à l'accent Troma fera reculer certains spectateurs, mais c'est aussi ça la force de « Bad Girls » : réussir à rendre hommage à un cinéma qui a quasiment disparu de nos grands écrans sans pour autant le copier à la virgule près. En effet, Christopher Bickel a son propre style, il a aussi l'intelligence de s'adapter à son époque, propose des idées visuelles psychédéliques qui rendent le visionnage particulièrement vivant et, en plus, réussi à faire un film féministe sans pour autant être moralisateur ! Divertissant, jouissif et barjo comme on aime !