Dans ce film Mads Mikkelsen, que vous connaissez surement, tue une vache en lui tirant dans la tête à bout portant. Elle le regardait de son air impavide et néanmoins entendu. Dans ce film Nikolaj Lie Kaas, que vous connaissez peut-être, mange des chips dans toutes les scènes où il apparaît. Bien qu’il soit en cavale dans la plus perdue des cambrousses. Dans ce film Ulrich Thomsen, qu’il serait dommage de ne pas connaître puisque ça signifierait que vous n’avez pas vu Festen, enterre des bouteilles de bières. S’il parvient à trouver la bonne profondeur, il connaîtra un éblouissement digne de l’éveil des bodhisattvas (malgré un karma plutôt défavorable). Tous trois répondent aux ordres de Soren Pilmark, comédien méconnu dans nos contrées et l’un des 2 barbus du film. Ce qui explique sans doute que son personnage tabasse les femmes enceintes lorsqu’il n’arrive pas à souffler dans un œuf.
Si vous n’avez pas compris la dernière phrase du précédent paragraphe, je vous encourage vivement à découvrir cette comédie danoise de 1999 d’Anders Thomas Jensen (réalisateur entre autres des bouchers verts et surtout scénariste prolifique : The Duchess, Revenge, The salvation etc.). Flickering Lights est une merveille de truculence et d’humour noir, drôle souvent, surprenante toujours : elle vous emmène constamment là où vous n’auriez jamais songé aller. Ce qui est bien la moindre des choses pour un film que vous n’auriez jamais songé regarder.
Pourquoi regarder : parce qu’avant de tuer du bétail, Mads dégomme un écureuil.
Pourquoi ne pas regarder : parce que le Danemark est le plus petit pays scandinave.