Lumières dansantes par batman1985
Je dois bien avouer que le cinéma danois et moi, on n'était pas très copains. Il faut dire que je n'avais vu que du von Trier. Et pas forcément les meilleurs: Les idiots qui doit être l'une des pires choses que j'ai vu dans l'histoire du cinéma et puis il y avait Dancer in the dark, film possédant quelques qualités mais qui m'avait royalement fait ch...
Et puis il y a eu l'illumination. Celle d'un petit gars, jeune espoir du cinéma nordique. J'ai nommé Anders Thomas Jensen.
J'aime beaucoup le cinéma de Tarantino. Vous allez me dire c'est bien mais pourquoi nous parler de lui quand on a affaire à un cinéaste danois? Oh tout simplement parce que son premier film est comparé à ce que fait Tarantino. Bon, là, je vous dis tout de même que c'est pas mal exagéré. Il y a quelques points de ressemblance mais bon, c'est tout. Jensen se démarque totalement de quelconques influences.
L'avantage avec ce cinéaste, c'est que j'aime beaucoup les films qui détendent mais qui sont intelligents. Avec Flickering lights, on est en plein dedans.
Premièrement, je dois avouer que je suis fan d'humour noir. Pour ceux qui me connaissent, ils savent que je le pratique pas mal et que je suis même assez trash par moment. Je pars du principe qu'on peut rire de tout ou presque. Mais pas avec tout le monde. Merci Monsieur Desproges. Ici, c'est le cas, il y a des situations que je trouve vraiment tordantes. Il y a le fêlé avec ses armes à feu qui butent sans raisons des vaches ou un écureuil. Ou encore le chef de la petite bande qui met un sacré coup de poing à la nana d'un de ses compagnons parce qu'elle l'emmerdait. Bref, tous des petits trucs qui me font rire mais qui ne toucheront évidemment pas tout le monde.
Ici, on est clairement dans du divertissement. Tout est décalé. Les personnages possèdent chacun des caractéristiques qui les mettent un peu en marge de la société. Il y a le chef de la bande qui rêve de posséder un truc à lui. Pour lui tout seul. C'est ainsi qu'avec l'argent volé il décide d'acheter une auberge délabrée pour la retaper. Il y a ensuite ce gars fan d'armes à feu et qui ne se balade qu'avec ça. Puis il y l'autre homme qui est accro à la drogue et à l'alcool. Enfin, terminons par celui qui ne peut s'empêcher de manger. Imaginez donc tout ce petit monde réuni, ce que ça peut faire comme dégâts ou comme drôles de situations. Honnêtement, ce film est très bon, uniquement pour cela. Ensuite, Jensen ne se contente pas de montrer comment ils sont mais via des petits flash-backs, assez amusants ou émouvants, il montre le pourquoi. Et là on se rend compte que le bonhomme vient à critiquer l'univers familial tel qu'il est et peu importe les milieux sociaux. Tout connaissent des problèmes avec leur famille et peu importe la richesse ou l'éducation de la personne. La famille parfaite n'existe pas. Comme nous, nous connaissons tous nos petites tracasseries.
Il manque toutefois un petit quelque chose pour signer d'entrée un chef-d'oeuvre à Jensen. Qu'importe l'oeuvre est réussie et sur tous les genres. Jensen m'a réconcilié avec le cinéma danois, j'espère qu'il le confirmera. Réponse lors du prochain article...